Accident de train de Buenos Aires : la faute du conducteur ?

Publié le 23 février 2012 par Rene Lanouille

Le train fou, qui a été s’encastré à son arrivée à la gare d’Once hier matin à Buenos Aires, a fait de nombreuses victimes : 24 heures après, on recense 703 blessés et 50 morts. Sur les 50 morts, 11 n’ont pas pu être identifiés pour le moment. Il s’agit de 6 hommes et de 5 femmes. A la morgue ou dans les hôpitaux, les familles des victimes viennent s’enquérir des dernières nouvelles ou recherchent un disparu.

Après l’accident qui s’est déroulée hier matin vers 8H30 heure locale, les victimes ont été transportées dans plusieurs hôpitaux de la ville. Le ministre des transports argentin, Juan Pablo Schiavi, s’est rendu sur les lieux du drame et a déclaré que l’accident « avait été effroyable ». Il semblerait que le conducteur du train, âgé de 28 ans, n’a pas pu freiner suffisamment lorsque le train rentrait en gare d’Once, lieu de terminus. A environ 26 à l’heure, le train a été s’encastrer sur les butoirs d’arrivée.

Schiavi donne plus de précisions : « A l’impact du crash, le train n’était plus qu’à 20 km/h car le conducteur avait un peu freiné. L’impact de l’accident a fait que le deuxième wagon à l’avant s’est enfoncé de 6 mètres dans le premier wagon. Le train transportait entre 800 et 1200 passagers. » On ignore encore les circonstances de l’accident. Le conducteur venait juste de prendre son service et, malgré son jeune âge, semblait apprécié par ses supérieurs hiérarchiques. Cependant, Roque Ciriglaino, un des directeurs de TBA, la société qui est propriétaire des trains, a fait le commentaire suivant auprès des médias : « le train était en bon état de marche. Je ne pense que c’est la faute des freins. Je pense qu’il s’agit d’une erreur humaine. »

Il faut savoir que les trains de banlieue utilisés à Buenos Aires sont vieillots et datent des années 60. Depuis la privatisation des transports ferroviaires dans les années 90, plusieurs accidents avaient déjà eu lieu mais il s’agit du plus meurtrier. Suite à ce drame, la présidente argentine, Cristina Kirchner, a déclaré deux jours de deuil national.


Juan Martin Soler