Petite raclette entre amis et grosse tempête de neige - Autre

Publié le 10 mars 2008 par Le Noun à Montréal

Une fois n’est pas coutume, nous voici avec le Dédé bravant la tempête de neige qui s’est abattue sur Montréal et tout le reste du Québec hier. Nous ne sommes pas sortis une fois, mais deux fois, histoire de nous enfoncer allègrement dans le blizzard et dans les 30 centimètres de neige tombée en ce weekend de mars.

Le motif de cette dangereuse équipée : une soirée raclette entre amis.

Première sortie : le vent souffle en rafale depuis la veille au soir, pénétrant les appartements et refroidissant les intérieurs et nos envies de mettre le nez dehors. Las, pas la moindre bouteille de vin à apporter en cadeau à nos hôtes. Les magasins de la SAQ (monopole absolu de la boisson alcoolisée et chantre de nos parties) fermants comme les autres à 17h pile, nous dûmes affronter une première fois la neige. Coup d’œil à l’extérieur : argh ! Je ne veux pas y aller. Rassemblement de notre maigre courage et engoncement dans nos vêtements les plus chauds : gloups ! C’est pire que ce que l’on pensait. La neige fouette le visage, les jambes non couvertes sont trempées, on avance à vitesse réduite. 

Le vin choisi, le retour est tout aussi périlleux. Une fois rentré, on ne veut plus ressortir. On appelle nos amis pour voir si le découragement les a aussi gagnés. Que nenni qu’ils nous disent. Nous voilà sommés de repartir. On respire un bon coup, on prend notre élan et hop, nous voici de nouveau dehors. Nous arrivons heureusement sans trop de mal à bon port pour découvrir l’un des plats les plus fabuleux qui existent en cette période de l’année : la raclette.

Ni une ni deux, on sert le vin en attendant les autres invités aussi frigorifiés que nous l’étions. On palabre en se réchauffant autour de l’apéritif et on attaque le plat principal avec voracité. Enfin, surtout moi. S’il est des mets que mon corps ingère sans aucun problème ni maux après coup, ce sont bien le fromage, le jambon cru et le vin blanc. Je mange deux fois la ration habituelle (les remakes de Croc Blanc, ça creuse), boit plus que de raison. Participe activement aux conversations, distillant au passage des conseils sur les blogs et la blogosphère. 

La soirée se termine sur les coups de 2 heures (avec changement d’heure en prime durant la nuit). Il est temps de rentrer. Pour cela, on appelle un taxi. Pas de réponse. Une demi-heure plus tard, aucun centre d’appel ne répond, tous sonnant occupés. C’est ça aussi les tempêtes. Les taxis sont pris d’assaut. Il ne nous reste plus qu’à nous entasser dans la voiture du propriétaire.

Les routes ne sont pas trop encombrées, chose normale aux vues de l’heure et des conditions. Des congères gênent les accès aux sorties des autoroutes, dont la notre où une voiture déjà encastrée dans la neige nous évite le pire.

Tout le monde regagne ses pénates et le lendemain j’ai le plaisir de me lever en forme (sans mal de crâne) et avec une faim de l’autre monde.

Finalement, le climat québécois me convient parfaitement. Bientôt une fondue ?

Le Noun – Pour vous servir