[Crock-Avis] Western Le vent de la plaine (The Unforgiven) de John Huston

Par 3moopydelfy @3Moopydelfy

Synopsis:

Une famille de fermiers, les Zachary, est installée au Texas depuis deux générations. Le père a été tué par les indiens Kiowas en défendant sa maison et un climat de haine contre les indiens s’est depuis installé dans la région, entre les deux communautés. Un vagabond, Abe Kelsey, vêtu d’une vielle tenue militaire, harcèle les Zachary en les défiant et en tenant des propos plus ou moins cohérents…

Le vent de la pleine de John Huston est un film mal aimé de son réalisateur. Il permet à Audrey Hepburn (seul western de sa filmographie) et Burt Lancaster de vivre une romance au parfum de scandale. Une soeur aimant son frère ainé, ça révolte, ça intrigue et titille. Sont-ils bien liés par le sang? Et si les apparences étaient trompeuses? La relation ambigüe entre les deux héros a un goût de passion, de lien impossible de ne pas réaliser.Le duo est l’un des charmes du long métrage.

Burt Lancaster est sidérant en grand frère protecteur. Audrey Hepburn a un charme fou en jeune jouvencelle (du haut de sa trentaine, elle apparaît séduisante à souhait) tout en intriguant. Leur alchimie opère et pousse à vouloir les pousser l’un vers l’autre. Les 2 baisers échangés possèdent un tel amour, un tel sentiment intense pudique et tendre. Les 2 referment toute l’essence de la relation retenue entre Rachel et Ben. Mon petit coeur de romantique a fondu. Audie Murphy (en raciste de base il est incroyable) et John Saxon ne gâchent rien dans leur second rôle. Huston aborde des thèmes complexes intéressants même s’ils passent parfois au second plan d’une manière un peu trop prononcée: liens familiaux, racisme et intolérance Blanc et Indiens.  Les secrets familiaux se devinent entrainant l’inévitable dans son sillage. De somptueuses scènes restent en mémoire accompagnées d’une musique surprenante calme avant la tempête comme Lilian Gish jouant Mozart sur un piano aux flûtes indiennes. Je reste scotcher par le cavalier armé du sabre surgissant tel un fantôme vengeur. La qualité de l’image est remarquable même si des petits défauts sont visibles. Rien de dramatique pour apprécier toute la beauté des cadres choisis par Huston. La fin surprend pour une oeuvre pro-indienne, je n’en dirais pas plus, mais je m’attendais pas à ce spectacle. Le vent de la plaine séduit ou laisse froid, il trouvera un attrait chez les amateurs de western puis rien que pour voir le couple Lancaster/Hepburn, il vaut la peine.

3Moop raisons de voir le vent de la plaine:
Seul western de la filmographie d’Audrey Hepburn
Le couple Burt Lancaster et Audrey Hepburn
Des magnifiques scènes de plaine, de cavalier.
Note: 8/10

DVD disponible depuis le 14 février 2012

Distributeur: Filmedia

Bonus: (ma préférence se porte sur Audrey L’indienne un interview de Suzanne Liandrat-Guigues, auteur avec Jean-Louis Leutrat de Splendeur du Western) et Gilles Laprévotte auteur de Indian’s songs)

  • Le film maudit de John Huston
  • Audrey L’indienne
  • Autour du roman: interview de François Guérif
  • Film annonce original

© Swashbuckler Films