28ème journée: Lyon en champion

Publié le 10 mars 2008 par Patrick

Cette 28ème journée de championnat était bien entendu marquée par ce choc au sommet entre le leader, Lyon, et son dauphin, Bordeaux. Au terme d'une superbe rencontre, ce sont les champions de France qui l'ont emporté, en reprenant leurs distances au classement. Derrière, Marseille revient, tandis que la lutte pour le maintien s'annonce stressante pour six ou sept clubs d'ici la fin d'un championnat vraiment passionnant à tous les niveaux.

Lyon - Bordeaux:

Cinq jours après son élimination du côté de Manchester de la prestigieuse Champion's League, Lyon jouait peut-être sa saison ce soir en accueillant Bordeaux, qu'il devançait de seulement trois points au coup d'envoi de ce sommet de la saison. Mais dimanche soir, les gones ont prouvé qu'ils avaient encore de la ressource, morale, physique et technique, pour rester au sommet du football français, en reprenant six longueurs d'avances sur son dauphin. Six, comme le nombre de buts inscrits durant une rencontre qui, pour un choc, aura tenue toutes ses promesses. Des promesses de titre pour Lyon que Mathieu Bodmer souhaitait rapidemment affirmé. L'ancien lillois reprenait peut avant le quart d'heure de jeu, un centre puissant de Grosso, tient tient, tout arrive, pour battre Ramé de près. Les girondins étaient dépassés à tous les niveaux, et le milieu défensif lyonnais s'offrait un doublé dix minutes plus tard, sur un exploit individuel, inscrivant son cinquième but de la saison, de très loin le plus beau. Les débats semblaient déjà pliés. Le jeu était haché de beaucoup de fautes, et l'arbitre de la rencontre, Mr Bré, sortait les cartons jaunes ... sauf pour Anthony Reveillère, coupable de deux vilains gestes, non sanctionnés d'un avertissement. Sur l'un de ces nombreux coups francs obtenus, les aquitains allaient revenir au score, grâce à une frappe pure et splendide du brésilien Wendel, auteur de trois buts la semaine passée face au Psg.


Le retour aux vestiaires intervenait donc avec un réel suspens, car Bordeaux allait mieux, et Lyon pouvait se mettre à douter. Malheureusement, le doute n'est pas encré, et fort heureusement pour lui, dans l'esprit de Karim Benzema, qui scorait son 17ème but de la saison dès l'entame de la seconde période. Le prodige lyonnais allait sortir quelques dizaines de minutes plus tard, excédé par son nouveau positionnement sur le côté gauche de l'attaque, et son attitude sur le banc de touche en disait long sur le malêtre qui semble exister entre l'attaquant des bleus et son coach, Alain Perrin. Ben Arfa, son remplaçant, allait mieux bloquer le couloir gauche que son illustre compère. En effet, le peu d'expérience en tant qu'attaquant latéral du numéro 10 des gones l'empêchait de bien défendre, et sur une largesse défensive, Bordeaux et Chalmé récoltait un penalty logique pour une faute de Toulalan. Cavenaghi transformait la sentence et Gerland tremblait à nouveau. Mais seul un tête d'Alou Diarra, bien boxée par Coupet en corner allait venir égayer la fin de match des joueurs de Laurent Blanc. Des joueurs qui ont perdu leur coéquipiers Wendel, victime d'un tacle assassin de Reveillère, qui n'est pas sans rappeler un certain Taylor sur Eduardo... Le latéral droit lyonnais doit en tout les cas être proche de Mr Bré pour avoir finit la rencontre... Une fin de match où Keita viendra apporter une touche finale à la victoire des siens, sur un service parfait du fraichement entré Ben Arfa. Lyon a dicté sa loi, il lui reste à dicter l'Histoire d'un 7ème titre. La route est désormais toute tracée...

Marseille St Etienne:

Innarétable! Mais qui arrêtera donc Marseille? La question semble être sur toutes les lèvres en ce mois de mars, après la nouvelle victoire des protégés de Gerets au Vélodrome, la huitième consécutive dans leur stade en championnat. Pourtant, les verts ont posé pas mal de soucis aux olympiens, mais l'entrée de Valbuena a, une fois encore, tout changé. C'est ce petit bonhomme qui ouvrait le score peu avant l'heure de jeu sur une erreur de Sall qui manquait sa tête. L'ancien ailier de Libourne St Seurin s'en allait lober tranquillement Viviani sorti à sa rencontre. Six minutes plus tard, Taiwo, étrangement seul au six mètres, expédiait de la tête un ballon déposé par Cheyrou, consécutif à un coup franc. En deux erreurs, les hommes de Roussey se sont battus eux même, malgré la domination d'ensemble de marseillais fatigués en fin de match. Mais peu importe. S'ils s'appuient sur une attaque en pleine réussite en ce moment, ils peuvent également compter sur un gardien très doué en la personne de Mandanda, encore auteur, au risque de nous répéter semaine après semaine, d'un match d'une grande qualité. Si cet homme là ne va pas à l'Euro... Au delà de l'Euro, c'est l'Europe que le club sudiste garde en point de mire, en recollant à trois points de Nancy. A croire que les entraineurs belges sont décidémment associé à une réussite marseille...


Rennes - Paris Saint Germain:

Une semaine après sa déroute subie en Gironde, les parisiens ont a nouveau montré leur limite samedi après midi pour l'ouverture de cette 28ème journée de Ligue 1. Au terme d'un match catastrophique, où l'envie ne rime vraiment pas avec Paris et où la Ligue 2 ouvre grand ses bras pour accueillir le club de la capitale, le constat d'urgence est plus que criant. Toujours 17ème, mais avec le même nombre de point que Sochaux, premier relégable, le Psg joue pour la seconde saison consécutive au jeu du chat et la souris avec la zone de relégation. Et à force de vouloir titiller ces maudites trois dernières places, la chute à l'échelon inférieure risque d'en surprendre plus d'un, exceptés les supporters parisiens, médusés par autant de médiocrité et qui ont quitté le Stade de la Route de Lorient à l'heure de jeu. Force est de constater qu'on ne peut leur repprocher grand chose. Leur club était alors déja mené deux buts à zéro, et rien ne laissait présager d'un éventuel retour de l'enfer des coéquipiers de Pauleta, bien trop seul en attaque. On en oublierait presque le bon match des bretons de Guy Lacombe, limogé par son adversaire du soir un an plus tôt, et qui nous apprend, si tant est que nous n'étions pas au courant, que la vengeance est un plat qui se mange froid. Sakho contre son camp, et Briand sur un bon service de Leroy, consécutif à une perte de balle de Clément à 30 mètres de ses buts, ont crucifié un Landreau impuissant. Petit à petit, l'espoir disparait côté parisien. Rennes quant à lui, fait un grand pas vers le maintien.


Les autres matchs:

Et si Paris sent le souffle de Sochaux tout proche de lui, c'est parce que les doubistes ont réalisé une très belle performance sur la pelouse de Toulouse, dans le "choc" du bas de tableau. Troisièmes l'an passé, les joueurs de la ville rose doivent se demander où est donc passée la recette du succès, de cet esprit d'équipe qui faisait leur force au printemps dernier. Samedi soir, l'envie était sochalienne, et Erding s'offrait un beau doublé en vingt petites minutes. La confiance abandonnée en cours de saison, les hommes d'Eli Baup n'avait pas les ressources mentales pour revenir, et seul un but de Achille Emana en fin de match leur permettait de croire, mais l'espoir n'aura pas survécu. Avant dernier, Olivier Sadran et ses joueurs doivent désormais se rendrent à l'évidence: le maintien sera très compliqué.

Deux équipes ont oublié cet objectif des 42 points depuis belle lurette, mais les deux ont gagné! Nancy, troisième du championnat, et Metz, dernier et très largement décroché, ont remporté chacun un beau succès qui au final n'ont pas la même utilité, mais qui leur permette de se donner une bouffée d'air. Les Lorrains, vainqueurs d'un équipe monegasque en panne d'inspiration, se devaient de l'emporter tellement Marseille revenait fort ces dernières semaines. Modesto les y a aidé, en lançant le match dès la 4ème minute et un but contre son camp, avant que Hadji ne parachève le succès nancéein dès la 20ème minute. Un autre csc aurait pû être fatal à Metz. Mais le but inscrit peu après la demi heure de jeu par Diop, lobant son portier, n'allait pas couler la voiture balais du championnat, mais contribuait au contraire à leur révolte. Celle-ci se déssinait en seconde période, quand Beye puis Barbosa donnait un avantage mérité au grenats. Tout le contraire du penalty alsacien, très gentillement accordait par Monsieur Gautier, qui permettait tout d'abord à Alvaro Santos d'égaliser, puis qui poussait Cubilier, excédé, à comettre un vilain tacle qui l'emmenait prématurément aux vestiaires. Mais peu importe, le jeu était messin, et en toute fin de match, N'Diaye marquait le 4ème but lorrain du match, pour une victoire finale trois buts à deux.

Cinq buts en un match! Heureusement me diriez-vous! Car oui, chères lectrices, et chers lecteurs, aucun but n'a été marqué sur les quatre autres pelouses de Ligue 1samedi soir. 650 millions pour ça, et oui! Ainsi, ni Nice face au Mans, ni Caen contre Lorient, ni le derby du Nord entre Valenciennes et Lille, et encore moins la prometteuse affche entre Auxerre à Lens n'ont accouché d'un but. Les occasions, il y en a eu pourtant! Rémy a tiré sur le poteau pour Lens pendant qu'à Nungesser Rami a sauvé de justesse sur sa ligne une tête astudieuse de Saez. Lloris et Pelé se sont mis en évidence au stade du Ray, et Caen aurait certainement dû l'emporter face à une équipe Lorientaise discrète. Au terme de cette 28ème journée, une chose est sûr, ce championnat est loin, très loin d'être finit, et ce à tous les échelons. Alors des buts à foisons, à quoi bon, tant que le suspens nous tient en haleine...