Note :3,5 sur 5
J’attendais avec impatience la sortie du nouvel album d’Arthur H. Pourtant le précédent Homme du Monde ne m’avait pas spécialement enchantée mais cet artiste m’a toujours semblé important et doué lorsqu’il s’en donne la peine.
Baba Love rompt résolument avec l’atmosphère funk de l’Homme du Monde, ce dont je me suis réjouie dès la première écoute. Certes, on y trouve encore des chansons rythmées (Give Me Up, Le Paradis il est chinois, et surtout Basquiat qui ne ressemble pas à grand chose et fait l’effet d’une tentative ratée).
Mais Arthur H introduit une sorte de lyrisme, avec une forte présence des claviers et des crescendos émouvants, et c’est là à mon avis qu’il atteint ses plus belles réussites : Dis-moi tout – magnifique de douceur – Prendre Corps ou encore L’Ivresse des Hauteurs en duo avec Jean-Louis Trintignant. Seul petit défaut : les huit minutes de Prendre Corps ne passent pas si vite que ça malgré la beauté de la mélodie.
Le reste du disque compte quelques chansons très agréables, bien rythmées, bien conçues (La Beauté de l’Amour, Ulysse et Calypso, L’Arc en Ciel) mais auxquelles il manque peut-être un petit supplément d’âme ou un grain d’originalité.
Je donnerais une mention spéciale à la chanson Cheval de Feu qui ouvre le disque – très belle – qui rappelle l’atmosphère du déjà ancien Adieu Tristesse.
Et je passerai très vite sur la chanson Baba Love qui n’a aucun intérêt et dont on se demande ce qu’elle fait là.
Vous remarquerez que je préfère ne pas parler des paroles de ces chansons – d’une pauvreté assez navrante – mais il est vrai qu’on n’apprécie pas Arthur H pour cela.
Au final je retiens un album un peu en dents de scie, pas excellent, avec quelques beaux coups d’éclat, quelques manques d’inspiration aussi, mais qu’on écoutera malgré tout avec plaisir.