Un autre Jardin : les vestiges du Casino Tron

Publié le 01 mars 2012 par Venetiamicio
" Vestiges de fastes d'autrefois "
Le Département de planification de l'Université d'architecture occupe un somptueux palais rénové en 1971, auquel on accède au bout de la calle Tron, non loin de l'arrêt de vaporetto de San Stae . L'immeuble - qui donne sur le Grand Canal - a conservé une grande partie de son charme : les intérieurs, en assez bon état, exhalent encore la splendeur passée de la famille Tron, les riches propriétaires d'autrefois. Au piano nobile, portraits de famille qui défilent parmi les fresques de l'Ancien Testament ( oeuvres du peintre français Dorigny), célèbrent la gloire de la famille Tron. Dans le salotto da parata, où trône une cheminée de la fin du XVe siècle, le sol arbore un savant mélange chromatique. Il ne reste plus grand-chose du pavillon de jeux ( casino) du palais Tron, qui datait du XVIIIe siècle. Erigé au fond du jardin, au-delà de la cour pavée, il fut démoli au début du XIXe siècle à la mort de Cecilia Tron, dernier membre de la famille. Seules deux colonnes bosselées aux chapiteaux ioniques en marbre d'Istrie et une statue de Saint Georges terrassant le dragon ont survécu. Autrefois, les magnifiques pièces étaient décorées de miroirs, de stucs dorés, de peintures de Dorigny et de fresques de Guarana. Théâtres d'intrigues et de passions, ce casinoétait aussi une luxueuse salle de bal pour les fêtes du puissant procurateur Andrea Tron, surnommé El Paron (le maître de maison de Venise). En 1775, on y accueillit, avec les honneurs, l'empereur Joseph II d'Autriche.Source : ©Venise Insolite et Secrète-Jonglez




C'est mon premier matin à Venise, je retrouve Claudie à S'Stae et nous décidons de commencer notre balade vers S'Giacomo da l'Orio... Tout en discutant, mon regard se balade à gauche, puis à droite. J'entrevois la calle de Ca'Tron, "on va faire un tour ? ", arrivées tout au fond, nous tournons à droite, il y a du remue-ménage, ça entre, ça sort. Nous ne savons pas trop ce qui se passe ! La cour du grand Palais est envahie par une jeunesse bohème et colorée, il y a des tables, une estrade, des fauteuils, c'est un peu le souk, ça parle fort !Notre présence passe complètement inaperçue. En nous retournant, nous apercevons cette oasis de verdure où nous pénétrons, les bruits s'éloignent et nous nous baladons sous les arbres. Le jardin sera la seule chose que je pourrai vous faire découvrir aujourd'hui.