Interview Liza Manili

Publié le 03 mars 2012 par Bullesonore

Elle a les mots et elle a les mélodies, une jolie voix entêtante et la beauté des matins frais. Elle a de belles histoires et de beaux yeux et une justesse comme on en croise peu. Le petit train de sa vie l’a menée de Strasbourg à Paris, où elle est restée, parce que la ville de lumière, ça lui va bien au teint.

Ses chansons comme des berlingots, un peu acides mais toujours sucrées. A 25 ans, elle a déjà pas mal joué la comédie et fait chavirer beaucoup d’objectifs d’appareil photo. Ca ne l’empêche de voir le monde qui l’entoure comme si c’était la première fois.

Elle, c’est Liza Manili (veuillez excuser ce passage dignement copié-collé de la biographie de Liza, mais on n’aura jamais pu trouver de meilleurs mots pour la présenter) !

Rencontre avec cette touche-à-tout qui ne cesse de nous émerveiller :

Liza Manili, Encore une comédienne – chanteuse ?

Le mannequinat, le cinéma, la musique … Et si tu nous racontais comment tout cela à débuter ?

Le mannequinat, je l’ai commencé à Strasbourg à 16 ans. Je travaillais dans un magasin et on m’a repéré pour faire un défilé. J’ai commencé comme cela au début puis à faire des photos. De mes 17 à 18 ans, une amie à moi Soko -qui est aussi chanteuse et comédienne- habitait Paris, donc pendant un an je faisais des allers-retours Strasbourg-Paris et c’est elle qui m’a emmené à des agences de pub (sourire). Puis la grande décision (rires), je me suis installé à Paris à mes 18 ans – parce que faire parfois jusqu’à trois allers-retours par semaine Strasbourg-Paris, c’est fatiguant (rires) -. J’avais mon agence de mannequin et Nathalie (http://www.nathalie-models.com) m’avait un peu parlé des opportunités à travailler sur Paris. Donc qui ne tente rien n’a rien, j’ai fait le grand saut et j’ai débarqué dans la capitale (sourire).

Une vraie aventure !

Ben tu ne réfléchis pas trop quand tu as 18 ans (rires), tu pars un peu facilement de chez tes parents. Je continue l’histoire (sourire) ?

Je t’écoute (sourire)

Donc mon agence de mannequinat m’a présenté à un agent qui s’appelle Sophie Barrois, et qui est toujours mon agent aujourd’hui. J’ai fait quelques castings et j’ai fini par décrocher un premier rôle dans la série « Petits meurtres entre amis » où je jouais le rôle d’Alix, la fille d’Elsa Zylberstein et de Bruno Todeschini. Ce fut un peu mon école de comédie, vu que c’est là où j’ai appris à jouer -avant ce n’était pas facile parce que je n’y connaissais rien (rires)-, je me suis quand même bien amusé (grand sourire).

Et la musique ? 

J’ai toujours rêvé de chanter et la musique ça c’est fait assez naturellement. J’ai commencé il y a 4 ans et aujourd’hui c’est devenu un « travail » très important, j’ai signé chez EMI en 2010, j’ai mon album qui sort au printemps. J’ai écrit mes chansons et signé en tant qu’auteur (sourire) alors que j’étais nulle à l’école et je faisais plein de fautes d’orthographe (rires), un rêve quoi !

Y a surement eu un grand travail avant d’être l’artiste que tu es aujourd’hui, ça ne s’est pas fait en un an non plus ?

Tout s’est construit petit à petit, je n’ai pas fait des émissions de télé-réalité qui m’auraient propulsé d’un coup et où j’aurais pu être en panique puisque tout est nouveau. Le fait de faire des photos m’a appris à être à l’aise devant un appareil, et on ne peut pas m’imposer une direction artistique qui ne me conviendrait pas car je peux aujourd’hui choisir les photos qui me conviennent par exemple. Le cinéma m’a appris à être moins timide et jouer devant des gens et la chanson c’est plus avec l’écriture.

Le petit train des allers-retours

Est-ce que cette carrière et toutes ces aventures t’ont rendu plus « mature » ?

J’ai vécu un peu une « indépendance » et le fait de quitter l’adolescence quand je partais de Strasbourg et je faisais ces allers-retours jusqu’à Paris. La chanson « Le Petit Train » raconte la Liza qui arrive à Paris et ça parle de ce passage de ma vie d’adolescente vers mon indépendance.

Sur l’album qui sort très bientôt, y a un peu 7 ans de ma vie, de cette période pleine de rêve où j’adorais prendre le train, les voyages, Paris, la liberté, …Donc comme ce premier disque raconte ce chapitre de mes 17-25 ans, le deuxième sera totalement différent parce que je trouve qu’à 25 ans, on passe un autre cap. Je vais avoir 26 ans en juillet, et c’est une autre aventure … je vais plus dans les 30 ans maintenant (rires).

Et par rapport à ta musique, y aura aussi du changement ?

Pas forcément, mon album je l’assume complètement et c’est vraiment moi. C’est des histoires, des déceptions amoureuses et des sentiments que j’ai ressenti, du « Le Petit Train » jusqu’au moment où j’ai rencontre le grand amour (qui est une chanson qu’on trouve sur mon album sous le nom de « Le grand A »).

Avec Séverin, l’écriture a été différente ?

Tu sais, quand j’ai rencontré Séverin,  je n’avais pas plus que quatre ou cinq chansons. Quand j’ai écouté la chanson qu’il avait écrite pour moi « Les restes »,  j’ai tout de suite dit oui (rires). C’est un ami que j’adore et qui me connait bien.

Je trouve que vous avez créé un super bel univers

On ne se quitte plus avec Séverin (rires), il a écrit 4 chansons sur mon album et il m’accompagne souvent sur scène avec sa guitare. Je ne suis pas musicienne donc je suis hyper fière de l’univers qu’on a créé ensemble. La musique s’est faite en équipe, avec Julien Delfaud, Séverin et les musiciens, c’est des magiciens (sourire) ! J’aime ce travail qu’on a fait en équipe et le résultat que ça a donné.

Sur ton premier EP digital où on trouve les chansons « Christopher Williams », « Non Non » et bien sûr « Le Petit Train », tu as gardé trois versions de cette dernière dont la démo

J’aime bien écouter les démos et cette manière d’embarquer les gens dans l’intimité de ton travail. Pour la démo du « Petit Train », je trouvais intéressant et sympathique d’offrir ce coté intime.

C’est marrant, que ça soit avec « Le Petit Train » ou les autres chansons, dès que j’écoutais les morceaux, je me suis fait plein de films dans ma tête.

(rires) ça me fait pareil aussi. Quand j’écoute des chansons, je me fais tout de suite des films (sourire). Par exemple avec « Le Petit Train », j’avais une idée de clip et je me suis fait tout un trip (rires), j’avais tout écrit mais ça coûtait trop cher. Ce que j’aime chez Séverin aussi c’est qu’on voit des images, on imagine plein de choses, je n’aime pas trop quand c’est compliqué … restons simple (rires)

Il y a de ces rencontres qui vous touchent ou vous donnent un grand sourire pour toute une semaine, Liza Manili c’est un peu cela … Une artiste agréable avec une bonne humeur débordante, une funambule qui ne se pose pas de questions, une touche-à-tout très spontanée qui se fait plaisir et qui nous fait plaisir avec son univers charmant et sa joie de vivre.

De la joie, c’est que je retiens d’ailleurs de cet entretien … va savoir pourquoi en moins d’un mois, je me suis fait un grand plaisir à voir la petite Liza 4 fois en concert.

EP

Une tracklist constituée de six pistes, dont les deux singles défendant l’opus (« Christopher Williams », « Non Non ») et trois versions du titre « Le Petit Train ». La chanteuse y ajoute également un bonus constitué de trois clips.

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