Critiques Séries : GCB. Saison 1. Pilot.

Publié le 03 mars 2012 par Delromainzika @cabreakingnews

GCB (a.k.a Good Christian Belles) // Saison 1. Episode 1. Pilot.


GCB c'est la nouvelle série d'ABC, en laquelle la chaine ne semble pas croire (peu de promo, un lancement assez confidentiel derrière Desperate Housewives). Effectivement, cette série n'est pas spécialement ce qui peut cartonner mais alors que j'avais les pires préjugés au sujet de GCB, finalement cette série m'a surpris le pilote m'a bien plus. C'est cul cul la praline, c'est très girly mais j'adore. J'ai tout de suite accroché à cette ambiance bonbon rose et ce malgré la grosse ambiance catho qu'il y a derrière car au fond, l'église n'est qu'un accessoire pour justifier les potins et les saloperies dans le dos tout en restant chrétien derrière. GCB sur ce point là pourrait rappeler une Desperate Housewives qui exagère les traits, en tout prenant des décors dépaysants qui sont ceux du Dallas bourgeois et de ses banlieues. Bon, ok, on a un trop gros rapport avec Dieu et ses instances finalement mais cela ne m'a pas dérangé plus que ça. Le casting de GCB étant excellent en son genre, on y va franco sans se soucier vraiment de la cohérence du tout, c'est sûrement ce qui va pas séduire beaucoup de gens mais moi, la série m'a déjà à sa botte et c'était pas gagné.
Amanda Vaughn, une femme récemment divorcée et mère de deux enfants, décide de retourner dans son Dallas natal dans un quartier huppé, entourée de ses anciennes ennemies botoxées bien décidées à détruire sa réputation. Il y a Sharon, l'ancienne reine de beauté devenue mangeuse compulsive; Darlene Cockburn, la chef de bande qui va à l'église chaque Dimanche, qui connaît par coeur les versets de la Bible mais qui n'hésite jamais à outrepasser certains commandements pour arriver à ses fins, et son mari, un métrosexuel aux allures de cowboy; ou encore Gigi, sa propre mère, envahissante et insupportable.
L'histoire est hyper fi-fille entre Carlene Cockburn, incarnée par Kristin Chenoweth (Olive dans Pushing Daisies), qui est toute vêtue de rose tout le temps pour pourrait rappeler Dallas de Suburgatory mais en largement mieux car d'une part, Kristin est excellente actrice et qu'elle joue bien les bitch, ensuite parce que son visage étrange me fera toujours me demander le numéro de son chirurgien. Kristin trouvera même la force de chanter quelques chants lyriques. C'est beau non ? Mais ce qui est très intéressant c'est avant tout Amanda Vaughn dont le mari vient de mourir et qui tente de se refaire une vie maintenant qu'il a trépassé. Elle revient alors sur ses pas et dans son bon vieux Dallas natal où elle était là bas une Mean Girl. Autrement dit, une peste qui dit du mal de tout le monde. L'ex Brooke de Popular, Leslie Bibb, incarne ici un personnage haut en couleur qui sait tenir tête à ses assaillants (le reste de la communauté de femmes menées par Carlene sauf Heather qui ne semble pas sur la même longueur d'ondes).
L'histoire se suit sans problème, et même si ce n'est pas exceptionnel et que tout se ressemble et fait ressassé ça m'a plu. En effet, cette mixture mélange les genres et les personnages, elle prend pas mal de choses aux diverses soaps que l'on a pu voir par le passé et notamment (et surtout même) sur ABC. On voit clairement que la série a été faite pour la chaîne mais c'est bien le soucis, des soap comme Cashmere Mafia, Big Shots, Dirty Sexy Money et cie se sont déjà cassés les dents à tenter de faire revenir ce genre spécialement pour ABC. Ce que j'ai adoré c'est les face à face entre Carlene et Amanda. Au début cela se fera au travers du télescope de Carlene (excellent), puis ensuite avec tous les cadeaux qu'Amanda va recevoir d'un admirateur secret (ce qui va permettre à Carlene de se poser beaucoup de questions), … Dans le reste du cast de la série on retrouve donc Sharon incarnée par Jennifer Aspen (la Daphne de La vie à Cinq) qui est un personnage toujours dans l'exagération, qui se fait mené par le bout du nez par Carlene mais voilà, c'était de la voir pleurer en mangeant de la glace et en partant comme une voleuse.
On retrouve donc aussi Marisol Nichols qui incarne l'agent immobilier du coin, Heather Cruz. C'était une fille qui n'avait pas eu de chance à l'époque du lycée et qui pourrait bien voir le soleil tourner maintenant que Amanda est revenue. J'aime bien cette relation ambiguë qui naît entre les deux personnages. On le sent quand Heather va montrer son vrai visage, le gentil. Même si pour vendre ses maisons et pour la réussite de son agence elle a usée de certains adages… pas très catholique (oui car dans GCB il faut tout rapporter à la religion finalement). Dans le reste du cast, on a David James Elliott (JAG) dans le rôle de Ripp que je trouve très drôle en mari de Carlene. Sans compter Mark Deklin (Lone Star) qui incarne à mon avis le gay qui se cache (car c'est péché attention) et enfin Brad Beyer (Jericho) qui incarne le concessionnaire auto amoureux d'Amanda depuis toujours et marié à … Sharon. Franchement, j'ai passé un très bon moment devant le pilote de GCB, j'en attendais rien du tout. Mais c'est bonbon rose, c'est sucré, c'est ensoleillé, c'est charmant, cul cul et con con certes mais charmant sans parler du dépaysement. Cela faisait longtemps que Dallas n'avait pas fait office de lieu de villégiature pour un soap.
Note : 7.5/10. En bref, une ambiance bonbon, très cul cul la praline, mais je sais pas, c'est hyper cool et dépaysant. Evidemment, cette série est interdite aux mecs machos...