La table dans l'appartement.

Par Egoscriptor
Quelques images en tête. Je les ai détesté, ces livres qui engourdissaient mon dos. Ils étaient beaux pourtant, le Sylvie Germain, le Cioran. Mes petits menhirs tenaient bien chauds, quand, sur les plateaux de l'Aubrac il fallait avancer face au vent froid d'un printemps tardif.
Je marchais, il fallait bien. Devant, quelques personnes portaient aussi le lourd labeur d'une vie.
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Une plage où les têtes s'engourdissent de vent, de sable, d'odeur. La plage vient d'être balayée par la tempête. Ils avaient retardé le train, j'étais arrivée tard ce jour-là. On avait marché le long de cette plage bondée en été, déserte à cette saison.
La petite église aussi, la crêperie à côté de la plage de galets. On avait longé cette plage, encore une fois. La dernière fois.
Puis, je suis partie. Tout simplement parce que la plage ne suffisait plus. Que l'eau salée sur les lèvres brûlaient les baisers.
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Une longue table dans un petit appartement : tout le monde est assis autour. Je ne les connais pas. Je ne suis pas à l'aise. Mon Dieu. Je ne veux pas rester. Il faut aller chercher l'eau, le laisser profiter de son anniversaire, le laisser respirer cette odeur de joie. Je ne peux pas. Je ne peux pas. Du silence. Du calme. Pas d'alcool de fond de cuve. Pas de balais à passer avant de repartir. Et puis cette salle de bain. Les vêtements que l'on retrouve au fond du panier. La place dans la commode qui se détruit.
Oui, du chablis, c'est mieux. Et les flamands roses le long de la côte. D'ailleurs le train poursuit la langue d'eau dans les terres.
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Pas de regrets. Tu t'es cassée de là. Et c'est avec le sourire que je me retrouve dans la glace. Les cernes en moins. Les cinq heures de train en moins.
La mer me manque par contre. C'est futile.