Etat chronique de poésie 1480

Publié le 05 mars 2012 par Xavierlaine081

1480

J’ai écouté ton silence tout frissonnant d’hiver

Tenté en vain de t’envoyer mes bras par de là l’espace et le temps

Pour un humble réchauffement de ton âme transie

Palpitantes heures où les mots s’enlacent

Dans le secret mal gardé d’étoiles attentives

Elles chuchotent et divulguent tous les secrets

Tentent de se taire mais ne savent

*

Dans le noir léger d’une aube à venir

Tu déposes quelques volutes de plaisir

Une once de désir

Un fragment de fol amour

Tes mots ne sont que sorcellerie

Déposée sur les rives où les cœurs battent

Attelés au chariot d’une poésie inconnue

Tu ne sais ce qu’il sera de ces lignes

Tu t’étonnes de certains envoûtement

Dans l’ombre de ces secrets agencements

Tu entends d’ici larmes de joie ou de peine

Touche du doigt la feuille où se répand le fleuve

Peine à trouver le fil et le laisse dériver

Au plus fin courant qui se glisse en l’esprit

*

Sur la pointe des pieds tu quittes la scène

Où ce joue le drame du bonheur inaccessible

Le rideau tombe en froides brumes

En vents de colère et d’impuissance

Sur les paupières baissées de l’amante

Tu déposes un dernier baiser

Juste avant de te fondre dans l’espace et le temps

Manosque, 4 janvier 2012

© Xavier Lainé, janvier 2012

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