Arrivé au milieu des années 90, Phantasmagoria 2 : Obsessions Fatales fût boudé par une grande partie du public, ce qui lui valut un échec commercial cuisant. Il faut bien avouer que le choix de proposer ce nouveau Point&Click était assez risqué, même si une première tentative avait porté ses fruits à peine 1 an plus tôt. C’est tout de même en cette année de 1996 que fit son apparition celui qui deviendra l’un des mastodontes du genre horrifique sur console. Vous l’aurez tous reconnu, il s’agit bel et bien de Resident Evil. Ne jouant pas dans la même cour de par son gameplay et son approche, Phantasmagoria 2 : Obsessions Fatales fit son pas sur le marché. Alors que le premier opus nous embarquait dans un conte mêlant super-naturel et horreur tel un Shining ou un Amityville, ce deuxième épisode traite ici de ce que l’on pourrait appeler «l’horreur psychologique» teinté de science-fiction et d’érotisme.
Le scénario.
Curtis Craig. Voilà le nom du personnage que vous suivrez tout le long de cette aventure. Ce jeune homme d’à peine 30 ans, rédacteur technique au sein d’une compagnie pharmaceutique répondant au nom de Wyntech,
Plus spectateur qu’acteur… Mais un inventaire remanié !
Tout comme l’était Phantasmagoria premier du nom, le soft se présente comme un Point&Click des plus banals. On déplace son curseur (qui est une représentation du logo de Wyntech, ceci-dit en passant) de long en large à travers le décor, ce dernier s’illuminant quand il est possible pour Curtis d’interagir avec un objet ou avec l’un des nombreux protagonistes, ou bien prenant la forme d’une flèche lorsque qu’il est possible de changer de plan ou de zone. Le joueur devra explorer différents lieux qui s’ouvriront peu à peu au fil de sa progression. Cependant, on remarquera vite que le concept du Point&Click pur et dur laissera place à un film interactif. On passera le plus gros de notre temps à cliquer, voire même à recliquer, ici et là afin d’activer des cut-scenes et faire avancer l’histoire plutôt qu’à faire face à de véritables énigmes. Au final, le fait d’être plus spectateur qu’acteur pourra en rebuter plus d’un.
A savoir que la gestion de l’inventaire a été remaniée afin de se faire moins encombrante que par le passé. Désormais, il faudra faire passer son curseur en bas de l’écran pour la faire apparaître et cliquer sur les flèches de façade pour faire défiler l’ensemble des objets ou documents collectés. Les autres options disponibles quant à elles seront accessibles via les coins de l’écran en procédant de la même façon
Côté réalisation, ça donne quoi?
Moins oppresant que son aîné…
Il et clair que ce Phanstasmagoria 2 ne fait pas des prouesses à ce niveau là. Même le soft parvient à nous hérisser le poil de temps à autre, on est loin de ce que l’on pouvait ressentir par le passé. La faute certainement à trop de passages discutables tant ils apportent peu, voire pas d’éléments sur le sombre passé de Curtis. Malgré tout, la mise en scène générale parvient à nous faire passer outre et à nous tenir en haleine tout du long, ce qui est pour ainsi dire déjà pas mal.
… Mais moins évident.
Concernant la durée de vie, le soft tourne autour des 6 heures. Cependant, il sera possible pour certains joueurs débutants dans le genre de doubler le temps de jeu, tant les informations pour vous guider dans votre périple sont rares. Il vous faudra donc faire appel à votre jugeote pour venir à bout de quelques énigmes ou tout simplement trouver la suite logique à votre dernière action qui vous fera poursuivre l’aventure. Autant dire que cela vous demandera de fouiller chaque zone minutieusement, de lire vos divers mails et d’examiner chaque objet pour trouver son utilité. A noter qu’une version censurée est disponible. Puisque le soft s’adresse clairement à un public mature, certaines cinématiques et plans ont été coupés afin de laisser accès à une tranche d’âge de joueurs plus large, ce qui retire quelques secondes supplémentaires à la durée de vie.
Conclusion : 7.5/10
Bien qu’ayant été démoli par la critique lors de sa sortie pour son scénario peu convaincant et un gameplay offrant moins de possibilités que par le passé, ce Phantasmagoria 2 : Obsessions Fatales propose tout de même une expérience qui mérite d’être vécue au moins une fois. Son univers unique, bien que bancal, fait tout le charme de ce jeu dans lequel on prend malgré tout un certain plaisir à vouloir découvrir l’histoire de Curtis Craig. Un plaisir honteux me direz-vous ? Certes, mais du plaisir quand même. Avis aux amateurs.
- Réagir à ce test sur le forum.