Eva Joly : la folie des emplois verts

Publié le 08 mars 2012 par Copeau @Contrepoints

Eva Joly vante les mérites d’une sorte de multiplicateur vert : les emplois verts créés amèneront de la croissance pour tous. Confiance aveugle : l’activité écologique supprime partout des milliers d’emplois.

Un article de l’aleps.

Madame Joly n’a pas beaucoup d’électeurs, mais elle a beaucoup d’idées. Vertes. Elle a un grand programme de développement des activités vertes : densifier les transports publics, créer plus de services publics locaux, subventionner de grands pour les énergies de substitution. Tout cela appelle un financement lourd. Une partie sera naturellement fournie par la surtaxation des riches. L’autre partie proviendra d’une sorte de multiplicateur vert : les emplois verts créés amèneront de la croissance pour tous.

Dans un article publié par l’IREF (www.irefeurope.org), Jean-Philippe Delsol donne quelques précisions sur ce mirage vert :

En janvier l’un des leaders mondiaux dans les énergies renouvelables, le danois Vestas a annoncé la suppression de 2300 postes dans le monde (10% de ses effectifs), après en avoir déjà supprimé 1900 en avril 2009 et 3000 en octobre 2010. En quasi faillite, le fabricant allemand de cellules pour l’énergie solaire va céder plus de 95% de ses actions à ses créanciers. Solon, un autre acteur allemand, a déjà déposé le bilan en décembre dernier en laissant 800 salariés au chômage. Le fournisseur norvégien de systèmes photovoltaïques REC a perdu l’an dernier 1,3 milliards d’euros. En France, après le redressement judiciaire de Photowatt, c’est Vergnet, seul fabriquant français d’éoliennes, qui s’est déclaré en grande difficulté et les PME du secteur photovoltaïque sont dans la tourmente avec la liquidation judiciaire de Inovasol et les licenciements successifs de Facilasol et de tant d’autres entreprises leurrées un temps par ses incitations fiscales : la filière a perdu près de 7000 emplois en 2011.

Si de plus on tient compte de ce que l’écologie politique coûte en impôts et en réglementations, on en arrive au calcul (fait par Gabriel Calzada) qu’un emploi vert créé (ce qui se voit) détruit trois emplois ailleurs (ce qui ne se voit pas).

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Sur le web

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4 emplois détruits par emploi vert « créé ».