Dossier : Les Femmes en F1

Publié le 08 mars 2012 par Khymo1 @actumoteurs

© Getty Images / Red Bull

Comme c’est la journée de la Femme aujourd’hui, chez Actu-Moteurs on a décidé de leur rendre hommage en leur offrant ce dossier sur la gent féminine au sein de la discipline reine du sport automobile. Les femmes sont assez rares dans le monde de la Formule 1, sauf  dans le domaine de la communication (attachées de presse, journalistes, maquilleuses). Dans les paddocks, se trouvent de nombreuses jolies jeunes femmes, généralement mannequins, recrutées par les sponsors afin d’attirer les photographes vers leurs produits, elles sont appelées les « pitbabes » (« pit », dans le vocabulaire anglophone des sports mécaniques, désigne les « stands » ; « babe » désigne en anglais familier une fille sexy). De plus, ces femmes sont chargées de tenir des panneaux numérotés devant chaque véhicule avant le départ. Ce sont les « grid girls ». Elles sont vêtues, selon les grands prix, soit en tenue typique du pays, soit en habits très raccourcis. De tels rôles confortent l’image de misogynie associée à ce sport. Il y a néanmoins quelques femmes qui sont sorties un peu plus de l’ombre. Ce sont:

1) María de Villota Comba, qui a été désignée hier 3ème pilote de l’écurie Marussia F1 pour la saison 2012 ( Cf article d’hier)

2) Maria Teresa De Filippis (née le 11 novembre 1926 à Naples, Italie) a été la première des 6 femmes à participer à un Grand Prix de l’histoire du Championnat du monde de Formule 1. Maria Teresa  s’est inscrite à sa première course, le Grand-Prix de Monaco le 18 mai 1958, au volant d’une Maserati privée, mais n’a pu se qualifier. Un mois plus tard, elle prendra alors un premier vrai départ en F1 en Belgique où elle finira 10e.

3) Maria Grazia Lombardi, dite Lella Lombardi, née le 26 mars 1941 à Frugarolo, Italie et décédée le 3 mars 1992 à Milan, était une pilote automobile italienne. Grâce à sa sixième place lors du Grand Prix d’Espagne 1975, elle est devenue la seule femme à être classée au championnat du monde de Formule 1 (21e avec 0,5 point).

4) Divina Mary Galica, née le 13 août 1946 à Bushey Heath, près de Watford (Hertfordshire), est une ancienne skieuse alpine anglaise et une ancienne pilote automobile, membre de l’Ordre de l’Empire britannique. Elle a participé aux Jeux olympiques en plus d’avoir connu une carrière de course automobile.

Pour ces quatre-là, il semblerait quand même que le le fait de s’appeler Marie(a) ait été une coïncidence troublante. Etant donné que sur 6 femmes pilotes, 4 aient été nommées Marie ou le possédaient dans leur patronyme…

5) Desirée Wilson (Afrique du Sud) (une non qualification en 1980)

6) Giovanna Amati (née le 20 juillet 1962 à Rome, Italie) est une ancienne pilote automobile italienne. Bien que n’étant jamais parvenue à se qualifier pour un Grand Prix, elle reste à ce jour la dernière femme à avoir participé au championnat du monde de Formule 1.

On pourra également citer Danica Patrick, qui, un temps, fut pressentie pour des tests chez Honda F1, mais l’affaire ne se fera finalement pas.

7 femmes pour 62 ans de F1 officielle. Si on fait un rapide calcul, 62 ans * environ 4 nouveaux pilotes par an en moyenne= 248 hommes en 62 ans pour seulement 7 filles.  Soit 1 tout les 9 ans ce qui n’est pas beaucoup.

Mais comme cité plus haut, le paddock n’est pas un « harem » masculin: beaucoup de femmes y travaillent et certaines remplissent de hautes fonctions :

  • Sophie Eden chez Williams, une attachée de presse reconnue par tous.
  • © LAT / Williams

    Claire Williams, la fille de Sir Franck Williams, qui va succéder à son père dans le « Board » en tant que Directrice Marketing et Communications. Elle siègera à la place de son illustre ainé au conseil d’administration.

  • Antonia Terzi (née le 20 avril 1971 à Modène, Italie) est une ingénieure italienne, spécialisée dans le domaine de l’aérodynamisme. Elle a notamment travaillé en Formule 1 pour les écuries Ferrari et Williams.
  • Tamara Ecclestone, qui, étant la fille du grand argentier de la F1, s’est trouvé une petite place de journaliste sportive, et qui, de par son nom même se voit ouvrir un nombre impressionnant de portes
  • D’Automoto à F1 à la Une, Marion Jolles, 30 ans, est présente chaque semaine sur l’antenne de TF1, c’est la remplaçante de Karen Minier, qui est devenue Mme Coulthard. Marion a d’ailleurs déclaré: « Je ne suis pas sur un circuit pour jouer les poupées ! »
  • Ann Neal, bien plus que la conseillère et amie personnelle de Mark Webber.
  • Margot Laffite, fille de Jacques Laffite, Présentatrice TV de Dimanche F1 chez Eurosport; Une fille dans ton vestiaire et Plein Gaz chez Men’s Up TV et accessoirement pilote endurance et pilote officielle du Team Norauto 100% électrique chez Norauto

Effectivement, ça fait pas beaucoup quand même qui percent. Mais elles sont là, présentes à chaque Week-End de GP: Agents d’accueil, Cuisinières, Grids Girls, Attachées de Presse, Conseillères commerciales, Secrétaires, Traductrices, Conseillères privées, Coiffeuses, Maquilleuses, Journalistes, des pilotes de catégorie inférieures présentes pour voir la course ( Pippa Mann parfois ), Mécaniciennes (et oui ça existe, pas beaucoup mais il y en a) …

© Getty Images / Red Bull

Je passerais encore sur les diététiciennes, techniciennes de surfaces, commissaires ou simplement encore les compagnes de nos héros.

Cela étant, on peut remarquer, encore une fois, que les filles sont vraiment cantonnées à leur rôle de femme, et très peu arrivent vraiment comme la petite quinzaine que je viens de citer, à sortir du moule ultra macho de la F1.

C’est pour cela que l’arrivée de Maria Villota chez Marussia, certes en tant que simple Pilote « roue de secours » va tout de même apporter un grand plus à la Formule Un.