Critique Ciné : La Vérité si je Mens 3, la vérité vous nous avez pas manqué

Publié le 11 mars 2012 par Delromainzika @cabreakingnews

La Vérité si je Mens 3 // De Thomas Gilou. Avec Richard Anconina, José Garcia et Bruno Solo.


La Vérité… c'est de la merde. En fait, j'ai pitié pour les acteurs de ce film qui tente de nous faire rire avec des chaussures et des bouts de chiffons. Sauf que après deux volets montrant déjà les faiblesses de l'univers développé par cette bande d'amis, on les fait revenir, grisonnant et pas drôle, pour tenter de nous faire pouffer devant cette multiples mondaine de gags sans saveur. Tout ce qui sort de La Vérité si je Mens 3 et de son côté bling-bling en toc sent sérieusement mauvais. On a cette sale impression qu'ils ont voulu faire un remake du second volet, tout en réussissant à faire pire. Richard Anconina, qui n'a jamais tenu debout, que j'avais préféré en cabotineur pour chien avec Christophe Lambert, est ici au bout de souffle dans un film sans saveur. Bruno Solo, passé par la lobotomie que fût Le Séminaire revient ici en acteur clochette qui rapplique quand on l'appelle dans l'histoire (autrement dit, pas souvent), reste alors un José Garcia empâté qui arrive à tirer quelques sourires et un Gilbert Melki qui tente à bout de bras de tirer cette comédie sociale vers le haut. On tente de nous faire rire en jouant les références (cela va même aller jusqu'à Rabbie Jacob avec "Salomon elle est pas juive" et ce fût le seul moment où j'ai ri), ou en usant des effets de style musicaux (Ti Amo, Kung Fu Fighting, …).
Eddie, Dov, Yvan et les autres… Nos chaleureux amis ont migré du Sentier moribond à la banlieue florissante d’Aubervilliers… Là où les vieux entrepreneurs juifs ont laissé le terrain à de jeunes grossistes chinois courageux et dynamiques…
La petite bande est toujours aussi soudée, solidaire que lors des épisodes précédents, et la vie suit son cours, au gré des petits évènements familiaux et des affaires.
Dov semble toujours frivole, Eddie entreprenant, Yvan transi, Karine désinvolte, Sandra résolue, Chochana naïve, Serge irresponsable et mythomane. Quant à Patrick, il est amoureux et l’heureuse élue est loin d’être facile d’accès.
Tout irait pour le mieux jusqu’à ce qu’un vent mauvais apporte son lot d’adversité compromettant sérieusement la cohésion du groupe.
Succomberont-ils sous l’orage à la zizanie, ou bien, une fois de plus, à force d’entraide, de ruses et d’habileté, triompheront-ils de la crise avec panache ?
Le pauvre Thomas Gilou aurait pu rester chez lui à toucher les royalties des deux premiers volets, c'était tout bénéf mais comme certains dans ce film, il a voulu s'en mettre plein les poches (il a surement dû tomber amoureux de son inspectrice des impôts je pense lui aussi). Un nouveau volet (et encore ils sont pas content car le succès n'a pas été à la hauteur de ce qui était escompté… avec plus de 3 millions d'entrées je vois pas comment ils osent se plaindre ces rapiat). Du coup, dans l'univers de cette bande d'ami on s'endort aussi. J'ai failli fermé les yeux au beau milieu du film, et du creux du scénario. On a des personnages qui végètent constamment, tentant de nous raconter une histoire de douanier qui veulent racheter l'entreprise de Benamou, et qui vont faire des magouilles, etc… tout ça sans être bien passionnant. Sans compter sur la femme qui veut passer son diplôme (qui s'en fout tellement c'était nul car elle s'est même pas fait les deux étudiants qu'elle avait sur son canapé ? Y'a pas à dire, face à Anconina… Bref). Le film est en constante zizanie, et même le voyage asiatique qui avait les moyens pour être cool et fun, se termine dans une avalanche de clichés jusqu'au karaoké. C'est dire combien ce film tente réellement de nous offrir quelque chose de plus fin.
Pour moi c'est simple, La Vérité si je Mens 3 c'est un film raciste (à petite dose certes, mais ça l'est quand même). On a droit à un florilège de guests comme Dany Brillant qui réclame son argent (le pauvre, il en a besoin, il n'en gagne plus), Enrico Macias qui avait bien besoin de se faire électrocuter et de tenter de nous amuser dans une chambre d'hôpital (sauf que le tout ressemble plus à une pathétique scène d'homme qui n'a plus rien à perdre ni même son intégrité), et j'en passe et des meilleures. La goutte d'eau qui a fait débordé le vase c'est sûrement de citer Arthur dans le film, ou encore la grosse publicité faite au torchon "Direct Matin" (pauvre Gilbert Melki, il valait bien mieux que ça). Au final, La Vérité si je Mens 3 offre tout ce que le cinéma français devrait rejeter. Dans le film film pro-crise économique on avait Coco de Gad Elmaleh, et ce dernier était drôle et fun. Là les blagues sont "so début 2000", et donc pas assez actuelles. Sans compter ce côté réchauffé qui ne permet même pas de justifier le retour d'une telle saga si l'on peut vraiment parler de saga...
Note : 0/10. En bref, la vérité vous nous avez pas manqué...