L'Heure d'été

Par Ffred

L'histoire

C'est l'été. Dans la belle maison familiale Frédéric, Adrienne, Jérémie et leurs enfants fêtent les 75 ans de leur mère, Hélène Berthier, qui a consacré toute son existence à la postérité de l'oeuvre de l'oncle, le peintre Paul Berthier. La disparition soudaine d'Hélène, quelques mois plus tard, les obligera à se confronter avec les encombrants objets du passé. Cette famille, à l'apparence si heureuse, va-t-elle pouvoir rester unie ?

Mon avis

Il n'y a pas a dire : voilà du beau travail. Quelque soit le corps de métier évoqué. Dans l'ordre : le scénario est simple, intelligent, bien écrit, fluide. Une histoire simple de famille racontée de façon simple. Le temps qui passe inéluctable, certains s'en vont, d'autres sont en plein dans la vie, à 100 à l'heure, et d'autres arrivent, encore insouciant. Et malgré tout donc, la vie continue. Avec un côté un rien nostalgique et mélancolique, un côté plein d'espoir aussi, par petites touches, l'histoire de cette famille nous est brossée avec tact, délicatesse et tendresse.  La mise en scène est au diapason. Elle est discrète, ne juge personne, ne met personne en avant, elle s'intéresse aux personnages tout en faisant qu'on s'y intéresse aussi et réussie à nous faire adhérer à l'ensemble du début à la fin. L'interprétation ne pouvait qu'être à la hauteur, et elle l'est largement. Juliette Binoche est comme à chaque fois lumineuse, différente que dans Paris, son rôle est tout en nuance, d'un naturel désarmant. Les deux frères joués par Charles Berling et Jérémie Rénier sont bien complémentaires, ils sont tous les deux très bons. Après Didine on retrouve avec plaisir Edith Scob, encore parfaite ici, dommage que son rôle soit si court. Enfin la technique est parfaite, surtout la photo et la lumière, magnifiques. Ce nouveau film de Olivier Assayas est tout bonnement magnifique. Un sans faute sur toute la ligne.

  

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