Au total, banques, assureurs, fonds d'investissement et fonds de pension vont perdre jusqu'à 107 des 206 milliards d'euros de dette qu'ils détenaient. 85,8 % des créanciers privés ont accepté l'échange d'obligations souveraines. Un total de 172 milliards d'euros de titres a été présenté à l'échange, ce qui obligera les créanciers à assumer des pertes pouvant atteindre 74% de leurs avoirs obligataires. En échange d'une obligation d'un montant initial de 100, la Grèce donnera aux créanciers des titres d'une valeur de 46,5 en renonçant au reste. Ils recevront des titres dont la valeur sera inférieure de 53,5%.
Un défaut désordonné, toujours d’actualité
Mais tout excès d’optimiste est encore bien prématuré. En effet, cet échange de dette n'apporte aucune garantie sur les capacités de la Grèce à régler ses futures échéances. Les mesures de rigueur imposées ces derniers mois ont un effet catastrophique sur l’économie. Les statistiques officielles publiées jeudi ont montré que le taux de chômage avait atteint 21 % en décembre, avec plus d'un jeune sur deux privé d'un emploi. Bref, le pays est clairement rentré dans un cercle vicieux qui ne fait que le rapprocher tout doucement d’un défaut de paiement désordonné.