"La Rimb", monologue hermétique et ennuyeux fort bien monté...

Publié le 12 mars 2012 par Fousdetheatre.com @FousdeTheatre

Elle est pourtant remarquable, Martine Vandeville, dans la composition de Vitalie Rimbaud, mère d'Arthur, propriétaire terrienne rustre et tyrannique, isolée dans sa ferme, tentant de redorer l'image d'un fils dont l'existence fut, à ses yeux, davantage celle d'un bon marchand chrétien que celle du poète maudit dont tout le monde se souvient... Inquiétant, à la voix tonitruante, le personnage impressionne et capte d'emblée l'attention du spectacteur.

Elles sont pourtant superbement travaillées, comme rarement d'ailleurs au Paradis du Lucernaire, la scénographie et la lumière de Julien Peissel, restituant l'antre de la terrible "Rimb", ainsi que la surnommait Arthur. Sur un plancher grinçant et branlant, la comédienne évolue à la lueur d'un lustre décati, puis aux rayons d'un soleil artificiel transperçant une toiture que l'on suppose également défraichie. C'est visuellement très beau.

Malheureusement, le texte de Xavier Grall ne nous parla que peu. Monologue à notre sens  sans grand relief, répétitif et confus, peu éclairant sur qui ou quoi que ce soit. Pas vraiment un portrait de femme, pas plus qu'une évocation originale du poète.  Les justifications d'une mère sur l'éducation donnée à son fils, la description de leurs rapports complexes, ou encore un vague questionnement sur la place du poète dans la société ne font pas ici une oeuvre théâtralement très forte.

Nous devons l'avouer, nous nous sommes ennuyés...

Dommage.

Cela se passe au Lucernaire, tous les soirs à 19 heures.

Photo : DR