Présidentielle 2012 : tous les cinq ans, Sarkozy se rappelle que les ouvriers existent…

Publié le 13 mars 2012 par Forrestgump54

Au cours des trois dernières années, 900 usines ont fermé leurs portes en France. 100 000 emplois industriels ont disparu. Plus de 500 000 en dix ans avec la droite au pouvoir. Sarkozy n’a pas bougé le petit doigt.
Aujourd’hui, à la veille de l’élection présidentielle, il se souvient brusquement que les ouvriers sont aussi des électeurs. Il se met alors à multiplier les visites sur les sites menacés : chez « Photowatt », à Bourgoin-Jallieu, à la raffinerie « Pétroplus » de Petit-Couronne…

Il se rend aussi à l’usine Alstom d’Aytré qu’il considère comme son grand « fait d’armes » en matière de sauvetage industriel mais où les salariés doivent surtout la sauvegarde de leurs emplois aux 160 trains commandés par les 21 régions présidées par la gauche.
Gandrange colle à Sarkozy
Il n’a pas le cran d’aller à la rencontre des salariés de « Arcelor Mittal » Florange qui occupent le centre administratif de l’entreprise et bloquent les expéditions d’acier. Il faut dire que tous ont en mémoire les promesses de Sarkozy en 2008 et la fermeture du site de Grandrange en 2009, laissant 571 salariés sur le carreau. Il se contente de leur annoncer, depuis l’Élysée, la « bonne nouvelle » de 150 millions dégagés pour sauver le site de Florange. « Bonne nouvelle » annoncée dès l’été 2001 et qui n’avait rien changé au projet de Mittal, le PDG d’ « Arcelor Mittal ». Les syndicats de Florange, unanimes, condamnent la « fausse annonce » du candidat Sarkozy. Le délégué syndical CGT du site constate : « Nicolas Sarkozy est prêt à dire n’importe quoi avant la présidentielle pour être réélu ».
Avec Sarkozy : salariés jusqu’au 6 mai, chômeurs au-delà ?
La seule chose qui intéresse Sarkozy, c’est bien l’élection présidentielle, pas le sort des ouvriers. Ce qu’il recherche c’est un simple effet d’annonce pour changer son image d’ami des riches et des licencieurs. C’est pourquoi, il se limite à quelques entreprises et se moque totalement des centaines d’entreprises qui sont en train de fermer leurs portes. C’est pourquoi, comme de nombreux chefs d’entreprises et DRH l’ont rapporté au secrétaire général de la CFDT François Chérèque, le ministre du Travail de Sarkozy, Xavier Bertrand, multiplie les coups de téléphone aux grandes entreprises pour leur demander de reporter leurs plans de licenciements après l’élection présidentielle.
Des emplois sauvés par les luttes
Les emplois sauvegardés, sont avant tout le fruit de la lutte exemplaire des salariés de « Lejaby », de « Photowatt » et de « Pétroplus » . Ce sont ces luttes, leur popularité, qui ont obligé Sarkozy à faire appel en catastrophe à ses amis Proglio, PDG d’EDF (qui ne voulait pas entendre parler de « Photowatt » quelques mois auparavant) ou à Bernard Arnaud, PDG et principal actionnaire de LVMH, qui a repris « Lejaby » .

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