Exposition | Artemisia

Publié le 13 mars 2012 par Roughdreams @popsurrealisme


Cléopâtre
c. 1635, Huile sur toile, 117 x 175,5 cm
© Collection particulière

« Elle est née « Artemisia Gentileschi » 1593 – 1654, fille d’Orazio Gentileschi, l’un des plus grands peintres de la Rome Baroque. À l’aube du XVIIe siècle en Italie, quand les femmes étaient mineures à vie, quand elles appartenaient à leur père, à leur mari, à leurs frères ou à leurs fils, Artemisia Gentileschi a brisé toutes les lois de la société en n’appartenant qu’à son art. En quête de sa propre gloire et de sa liberté, elle a travaillé pour des princes et des cardinaux, gagné sa vie à la force de son pinceau, et construit son œuvre, inlassablement. Par son talent et sa force créatrice, elle est devenue l’un des peintres les plus célèbres de son époque, l’une des plus grandes artistes de tous les temps. Le drame de sa vie personnelle, le viol qu’elle a subi dans sa jeunesse, et le retentissant procès que son père intentera par la suite à son agresseur, l’artiste Agostino Tassi, ont profondément marqué sa vie et sa carrière. Ce scandale a contribué à occulter son génie. En effet, comme Le Caravage, il a fallu attendre plus de trois siècles pour qu’elle soit à nouveau reconnue et universellement appréciée. »

Artemisia Lomi Gentileschi est une femme fascinante. Caravagesque dans l’âme et dans le pinceau, elle ne tarde pas à rencontrer un fort succès dans les différentes cours d’Europe. Mariant dextérité du trait et force dramatique, elle parvient à s’imposer, dans un monde où les femmes sont majoritairement reléguées aux travaux domestiques. Elle étonne par sa maîtrise des sujets religieux et héroïques et ses portraits de personnages illustres. Déployant un véritable gynécée où les femmes sont vengeresses, elle n’hésite pas à afficher une violence soutenue. La femme n’est ni un objet décoratif ni une déesse: elle est bien vivante.


Judith et Holopherne
c. 1612, Huile sur toile, 159 x 126 cm
© Fototeca Soprintendenza per il PSAE e per il Polo
museale della città di Napoli


Allegorie de la Renommée
c. 1630-35, Huile sur toile57,5 x 51,5 x 2 cm
© Manusardi Art Photo Studio, Milano


Judith et la servante avec la tête d’Holopherne
1617-18, Huile sur toile, 114 x 93,5 cm
© Studio Fotografico Perotti, Milano / Su concessione del Ministero per i Beni e le Attività Culturali

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« ARTEMISIA - POUVOIR, GLOIRE ET PASSIONS D’UNE FEMME PEINTRE »

du 14 mars au 15 juillet 2012

Musée Maillol
61, rue de Grenelle
75007 PARIS

http://www.museemaillol.com/