Shia LaBeouf, fan de Benoît Poelvoorde ?

Publié le 15 mars 2012 par Wtfru @romain_wtfru

L’accroche de cet article ressemble plus à une phrase issue d’un Kamoulox qu’à une réalité cinématographique, néanmoins il n’en est pas moins vrai que le grand espoir commercial du cinéma américain semble apprécier le travail de l’acteur belge. Retour en arrière pour l’explication en règle de cette révélation pour le moins étonnante.
Tous ceux qui ont mit les pieds dans un UGC, un Pathé où un Gaumont (plus rare !) depuis 2007 et Paranoiak savent bien que Shia est en passe de devenir la star qu’il est de bon ton de détester car elle affole le box-office à chacune de ses apparitions, et ce, quelque soit la qualité du film projeté. Difficile dès lors de ce rappeler qu’il y a encore peu de temps, il était le poulain des écuries Disney, pour des séries pour ado (La guerre des Stevens

Depuis quelque temps, le golden boy a une lubie, un rêve caché, celui de devenir réalisateur. Ainsi, il profite de ces quelques moments de temps libre entre deux Transformers, par exemple, pour réaliser des courts-métrages et autres clips pour les copains du showbizz. Le dernier en date est intitulé « Maniac« , avec en guest-star, Kid Cudi (premier rappeur a avoir marché sur la lune par deux fois, sic). Mais, de quoi parle Maniac ? et ce petit film est-il vraiment à la hauteur des attentes qui gravitent autour sur Internet ? En partie, oui, car il faut bien le dire, l’oeuvre réussi à être perturbante et à pousser le spectateur dans des situations délicieusement inconfortables. Dès lors, ne manquant ni de violences ou de ryhtme, cela se regarde assez bien. 

Mais pour un public européen ( cette mention à de l’importance, vous le verrez par la suite ) et cinéphile, quelque chose apparait en filigrane, comme marquant la pélicule de son empreinte. Tout d’abord le scénario qui ne semble pas tout à fait étranger. Cette équipe de tournage qui réalise un vrai-faux documentaire sur deux sérial killer ( Kid Cudi et Chris Palko aka Cage ) déambulant dans les rues à la recherche de nouvelles victimes. Cerise sur la gâteau, les dialogues sont en français comme pour éclairer la piste des derniers de la classe qui n’auraient pas encore compris le premier indice. Ainsi, malgré un travail visuel intéressant et une bande son signée par Kid Cudi, le court-métrage n’en reste pas moins qu’un pastiche de C’est arrivée près de chez vous

Voila, le mot est lâché, et si les américains n’y voient que du feu à part pour les quelques braves qui s’intéressent au cinéma d’auteur Belge, chez nous la ruse ne prend pas. De plus, même si Maniac empreinte beaucoup à son ainé, il laisse en chemin le plus important, l’humour noir décapant et volontairement provocant de l’original. Dès lors, rien ne servira mieux mes propos que la  petite comparaison vidéo-ludique, ci dessous.

Au final, on peut dire que Laboeuf réalisateur ce n’est que le début d’un cheminement artistique qui prendra plusieurs années. Le tout est de savoir si il y aura un public pour son travail, car même si les reconversions acteur-réalisateur sont nombreuses, elles demeurent malgré tout peu communes et dépendent des envies des spectateurs. Donc si il y a public pour  un Shia Laboeuf acteur, il n’est pas dit que ce soit ce type de personnes qui sauront apprécier un court-métrage comme Maniac par exemple.