GIT - Imagination (2011)

Publié le 16 mars 2012 par Oreilles
S’il est encore inconnu du grand public, GIT fait pourtant partie du "métier" depuis un bail. Originaire de Staten Island (on sait très peu de choses sur lui), il découvre la musique sur les bancs d’école avec le Wu-Tang Clan puis devient batteur, puis dj, puis producteur anonyme. Certains lui attribueraient même le statut d’inventeur du broken-beat. Le label BBE pourvoyeur de talents en puissance ne pouvait décemment pas le rater et a sorti l’année dernière cet album aux allures de compilation de hip-hop traditionnel. Une tuerie évidemment.
Depuis les années 90 GIT n’a de cesse de travailler ses mélodies, de choisir ses samples dans une collection de vinyles que l’on imagine infinie et de monter le tout avec une efficacité sans faille. Quel que soit le genre choisi (roots, expérimental, trip-hop, électronique, jazzy) Imagination déborde d’inspiration et pue le groove. Très inspiré par les percussions, GIT explore la musique en général et en toute décontraction livre seize morceaux imparables et improbables.
Je parlais de compilation tant chaque titre compte ici. Franchement ne me dites pas qu’à l’écoute de "Did you hear something" vous n’avez pas immédiatement envie de bouncer. C’est saccadé, c’est pop, c’est scratché, c’est samplé et ça défile à mille à l’heure. "Destroy" semble tout simplement avoir inventé Chinese Man. "Higher" se la joue soul électronique et emporte vraiment vers le haut. "Dreamz" est ultra trip-hop. Un peu de jazz ? Bien-sûr avec "Thinkin" et son piano en boucle. Et le sifflement de "If you just make love to me" ! C’est juste parfait. "Loose it" nous fait patienter pour le prochain Mr Scruff. "Up rock" tape dans le funk. "Remote control" s’attaque à la samba. Enfin, le bien-nommé "Nothing can stop me now" ferme la marche sur un air rétro-pop et funky-disco.
En bref : un producteur de hip-hop américain talentueux compile seize de ses compositions et brasse large mais tape toujours juste. Une véritable leçon de broken-beat. Un plaisir pour les oreilles.

Pas de site officiel
Un sampler de l’album qui en résume parfaitement l’ambiance :