Les points non négociables, base du discernement politique

Publié le 12 mars 2008 par Micheljanva

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12 mars 2008

Les points non négociables, base du discernement politique

Le cardinal Angelo Bagnasco a ouvert lundi les travaux du Conseil permanent de la conférence épiscopale italienne (CEI), réaffirmant, au moment ou l'Italie est en campagne, les valeurs non négociables qui doivent être à la base du discernement politique. L'archevêque de Gênes a souligné la nécessité de faire face avec détermination et clarté d'intentions au

" danger d'options politiques et législatives en contradiction avec des valeurs fondamentales et des principes anthropologiques et éthiques enracinés dans la nature de l'être humain".

Le président de la CEI a rappelé l'appel du pape concernant

" la défense de la vie humaine dans toutes ses étapes, de la conception à la mort naturelle, et la promotion de la famille fondée sur le mariage, refusant d'introduire dans la législation publique d'autres formes d'union qui contribueraient à la déstabiliser, en occultant son caractère particulier et son rôle social irremplaçable. C'est à la lumière de telles valeurs fondamentales que chaque personne est appelée à exercer son discernement, car il s'agit de valeurs qui constituent depuis toujours l'être même de la personne humaine [...] il n'y a pas de quoi s'étonner ou être scandalisé si l'Eglise réaffirme les valeurs morales qui jaillissent de la foi chrétienne, et que la raison, qui ne cesse d'enquêter sur ce qu'est l'homme, - selon l'expérience universelle - découvre souvent elle-même. Ce sont ces valeurs qui ont inspiré l'histoire de notre peuple, sa civilisation, ses horizons d'ouverture et de cohésion. [...] l'Eglise apprécie le grand bien de la raison [et la défend] aussi bien de toute prétention rationaliste qui tendrait à réduire les horizons, que de la prétention de certains fidéismes qui refusent de se donner la peine de penser".

Citant la constitution Gaudium et spes, il a rappelé que

"le Saint Synode mettait l'accent sur une série de dangers, que nous qualifierions aujourd'hui de non négociables, dans la mesure où ils minent le bien constitutif de la personne, soit tout ce qui porte atteinte à la vie même, comme toute sorte d'homicides, le génocide, l'avortement, l'euthanasie, voire le suicide. Dans cette même ligne, le Concile a longuement parlé du bien fondamental et inégalable de la famille fondée sur le mariage entre un homme et une femme. Tout comme il a parlé de l'éducation et de son extrême importance, et de la liberté que celle-ci suppose, consacrant à ce thème tout un document : la déclaration Gravissimum educationis. Vraiment, il n'y a absolument rien d'improvisé dans ce que l'Eglise aujourd'hui rappelle aux hommes et aux femmes de bonne volonté".

Michel Janva

Posté le 12 mars 2008 à 06h23 par Michel Janva | Catégorie(s): Pays : Italie

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