servir la dignité

Publié le 19 mars 2012 par Micheltabanou

Je vous entretenais samedi du silence fait sur les évènements tragiques de Guadeloupe en 1967 en établissant une relation avec la volonté de répression qui anime souvent quelques représentants des autorités françaises lorsqu'elles sont en rapport avec un outre-mer qu'il soit comme Madagascar en 1947 colonial ou en Guadeloupe 1967 au sein d'une collectivité nationale où pèse le poids ancestral de l'exploitation esclavagiste.

Aujourd'hui à 45 ou 65 ans de ces évènements nous devons prendre l'exemple d'Albert Camus qui avait fait le choix de « « servir la dignité de l’homme par des moyens qui restent dignes au milieu d’une histoire qui ne l’est pas ». et pour finir cette perle d’humanisme qui m’entretient à porter ce combat des reconnaissances : « On accepte trop facilement de croire qu’après tout le sang seul fait avancer l’histoire et que le plus fort progresse alors sur la faiblesse de l’autre. Cette fatalité existe peut-être. Mais la tâche des hommes n’est pas de l’accepter, ni de se soumettre à ses lois. […] La tâche des hommes de culture et de foi n’est en tout cas ni de déserter les luttes historiques ni de servir ce qu’elles ont de cruel et d’inhumain. Elle est de s’y maintenir, d’y aider l’homme contre ce qui l’opprime, de favoriser sa liberté contre la fatalité qui le cerne. »