Un belle bande de fils de pub au Grand Rex

Par Agd Mag

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Ici sont mĂŠmorisĂŠs vos articles favoris Ă  lire ou Ă  relire tout au long de votre navigation. 22/03/2012 | ARTICLE By John Eber
J’aurai pu commencer cet article de la façon suivante ‘Par une nuit d’hiver’ mais cela n’aurait probablement pas donnĂŠ le ton de la soirĂŠe.
La Nuit des Publivores‌ vÊritable institution crÊÊe dans les annÊes 80 par Jean-Marie Boursicot et qui s’est depuis exportÊe dans près de 40 pays.
Cette ĂŠnième grande messe de la publicitĂŠ s’est donc dĂŠroulĂŠe le 09 et 10 Mars au Grand Rex. Une salle bien remplie, un public survoltĂŠ.
Les deux ingrĂŠdients indispensables qui ont fait le succès du concept ĂŠtaient au rendez-vous. Dès 23h, une foule de pub addict de tous âges s’est empressĂŠe vers les portes du Grand Rex et lĂ , angoisse: va-t-on trouver une place stratĂŠgique?
Mon escort et moi mĂŞme (ne voyez pas le mal partout) repĂŠrons une brèche, 1h d’attente grillĂŠe sur un simple coup d’oeil, malinx le Lynx.
Une fois confortablement assis, on se rend Ă  l’ĂŠvidence: le spectacle sera dans la salle. Des clips MTV Ă  fond pour chauffer l’audience, des grappes de ballons en veux-tu en voilĂ  et 3 ĂŠcoles de publicitĂŠ venues en renfort. D’un seul coup, on se sent vieux mais rassurĂŠs: les jeunes aiment la pub. On a pas le mĂŞme maillot mais on a la mĂŞme passion.
Une fois notre culpabilitĂŠ d’ĂŞtre des vendeurs d’illusions envolĂŠe, la soirĂŠe commence.
La marraine de cette ĂŠdition Isabelle Mergault et Jean-Marie Boursicot donnent le top dĂŠpart de ce marathon publicitaire.
Le bal est ouvert par un mini concert d’une icĂ´ne assez inattendue: Chantal Goya.
Sous les hourras d’une foule en dĂŠlire elle enchaĂŽne les classiques qui ont bercĂŠ notre enfance. Mouais. Just do it et casse toi.
Pendant un instant on a quand mĂŞme l’impression d’ĂŞtre au goĂťter d’anniversaire de notre petite cousine qu’on ne voit qu’une fois tous les cinq ans. Quelques ‘Ce matin, un lapin’, ‘BĂŠcassine c’est ma cousine’ et ‘Guignol’ plus tard, la Chantal rend son MIC et notre dignitĂŠ.
Les choses sĂŠrieuses peuvent commencer. Sous nos yeux s’enchaĂŽnent des spots du monde entier entre classiques publicitaires et dĂŠcouvertes.
Premiers films, première constatation: si selon le calendrier Chinois nous sommes dans l’annĂŠe du dragon, chez les pubards, 2012 sera placĂŠe sous le signe du zombie.
Entre Pizza Hut et Scotch, les deux marques font la paire et il n’y en Ă  pas que deux. Si l’on ne devait en retenir qu’un, mon acolyte s’accordera sĂťrement avec moi (et de toute façon c’est mon article): ‘Las Vegas Tourism’ et son spot avec les chinchillas tueurs … est une tuerie.
Un seul regret pour les crĂŠatifs que nous sommes: les noms des agences ne sont prĂŠsents nulle part. Si l’on reconnaĂŽt la patte de Wieden+Kennedy, BBH, Chiat Day et BETC par-ci et par-lĂ  quelques petits chefs d’oeuvre ne sont pas signĂŠs.
Les agences françaises n’ĂŠtant que moyennement reprĂŠsentĂŠes, Ă  la diffusion du spot Virgin Radio (Corentin) de l’agence Buzzman, c’est une standing ovation Ă  laquelle on assiste (ok j’exagère).
02h00 : Have a break, have a cigaret.
02h30: reprise des festivitĂŠs.
L’ambiance est quelque peu retombĂŠe dans la salle et les plus fĂŞtards ont migrĂŠ au Rex Club. La deuxième partie de soirĂŠe est rythmĂŠe par les crĂŠations pour Old Spice, Doritos et Adidas qui ne sont pas sanctionnĂŠes par les sifflets de nos publivores.
04h15: Nos vieilles carcasses nous font sentir les limites de notre enthousiasme et nous prenons d’un commun accord la dĂŠcision de quitter le temple de la pub.
Pour conclure, puisque l’acadĂŠmie française nous l’impose, je rajouterai seulement : tu vois, ça ne coĂťte pas plus cher de passer une bonne soirĂŠe.

ARTICLE BY ANNA LDKR

   

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