Heureux qui comme Francis Kurkdjian, nous fait faire un beau voyage

Publié le 24 mars 2012 par Thierry Piguet

On sent comme un souffle d’air chargé d’effluves orientales, on imagine des lumières scintillantes dans le ciel qui nous mène vers un espace temps différent, ou les minutes se sont transformées en essences rares. On découvre une oasis au milieu de la nuit, apparaissant lovée entre 2 dunes de sable chaud, secrête, chaude, sucrée.
Oud de Francis Kurkdjian, ou comment le mozart de la parfumerie française a su transformer une matière première précieuse et chère, mais dotée d’une odeur un peu brute, en un élixir de beauté raffiné.
Travaillé comme une aquarelle, le parfum raconte une histoire qui nous fait voyager dans des volutes de douceur ou se mêle l’Oud, le bois de Cèdre (senteur délicatement sucrée), le Patchouli (retravaillé pour l’alléger en fer), l’essence d’Elémi (une senteur à découvrir, avec un petit atome d’aneth), le Safran.
Toutes ces notes, Francis Kurkdjian les maitrises à la perfection dans un équilibre de symphonie sensorielle intense pour en faire un Oud qui mêle les senteurs de l’Orient, à la mesure des attentes occidentales. Dompter la force de l’Oud n’était pas tâche facile, mais cette matière un peu sombre et dense se trouve sublimée par les étincelles pétillantes du safran et la douceur de l’élémi. Un parfum qui nous délivre un souffle persistant d’une intense sensualité, pour homme et femme.