Si j’étais un électeur de gauche indécis, il me semblerait tout à fait intéressant de pouvoir avoir la possibilité de me faire une idée de visu des différences de chacun, de leur comportement en situation avec un contradicteur, et de voir en quoi l’un et l’autre répondent ou non à mes attentes. Pouvoir choisir entre un projet de société et un autre. Et cela, avant le deuxième tour. Après, il sera trop tard. Et l’on viendra nous dire que si la gauche perd cette élection, ce serait de notre faute ? Allons, allons, il aurait fallu se donner toutes les chances de son côté avant, pour que ce ne soit pas le cas.
Un dernier mot : malgré son côté revêche, Mélenchon, lui, a montré un véritable esprit de rassemblement. Entre le parti communiste, la gauche alternative, des gens d’Utopia, de gauche unitaire et d’autres mouvements du NPA, de la FASE, voire d’EELV, ce n’était pas gagné d’avance. Face à de tels satanés gauchistes, dont on sait à quel point il n’est pas facile de débattre avec eux, les étapes permettant l’achoppement étaient nombreuses, je le sais pour les avoir suivies minutieusement depuis… ! Pourtant, cet exploit sur lequel personne n’aurait parié, il l’a réussi…. lui.
Alors, Hollande, rassembleur ? Mouais. C’est pas gagné. Surtout quand on méprise à un tel point celui que l’on veut voir rejoindre son camp au deuxième tour. S’il était si rassembleur, Hollande, suis-je donc si con, si obtus, si fermé que je n’en veuille à aucun prix ? Personne ne se pose donc de questions, quant à cela, précisément ? Que croit-on donc, dans la gauchosphère, que je lui fasse le coup du délit de sale gueule ?On s’en fout, mais d’une force ! Et ce n’est pas que de moi dont il s’agit, mais de tous ceux qui sont du même avis, et il y en a… Désolé, mais je ne saurai jamais me résoudre à un vote par dépit, faute de mieux. Dans ce cas, autant militer pour la reconnaissance du vote blanc, ce serait plus utile.