La jeunesse au pouvoir
Si on doit mentionner deux grands vainqueurs de ces Championnat de France, on citera unanimement Yannick Agnel (19 ans) et Camille Muffat (22 ans). Ils incarnent la jeunesse, la fraicheur et sont clairement les nouveaux patrons de la natation française. Camille Muffat a effacé des tablettes Laure Manaudou sur 200 et 400 mètres et se présentera à Londres dans la peau de la favorite sur ces distances. Yannick Agnel aura fort à faire sur 100 et 200 m mais 2 médailles en individuel sont largement jouables. Il devra surtout faire face à des Australiens monstrueux emmenés par un James Magnussen une seconde plus vite que tout le monde sur la distance reine.
Manaudou entre talent et bêtise
C’était l’attraction de ces Championnats de France, le come back de Laure Manaudou en vue des JO. En grande championne la française a fait le job et même un peu plus…elle s’est imposée sur 50,100 et 200 m dos dans des temps qui laissent augurer de très belles choses pour le mois d’Août. La performance n’est pas anodine, après un retrait sportif qui a fait des vagues et une grossesse il n’était pas facile de replonger dans le grand bain. On a aussi redécouvert le mauvais côté de la championne, celui qui nous fait penser qu’un sportif doit se concentrer sur son activité et rien d’autre. La championne olympique de 2004 s’est distinguée par un tweet aussi débile qu’inattendu sur la tuerie de Toulouse : « Supprimez ces jeux vidéos à la c… Et ça ira déjà mieux !», enchainé par un «Oui, je fais référence à Toulouse… Non seulement y a des fous mais en plus qu’ils s’en prennent à des Juifs c’est vraiment honteux. » On attendait vraiment son analyse avec impatience, déjà que quand elle parle de natation on ne comprend pas tout alors si en plus elle se met à commenter l’actualité…
Ce n’est qu’un au revoir !
Bernard, Bousquet, Dubosq : Trois monuments de la natation française ont dit adieu à leurs rêves olympiques en individuel. Frederick Bousquet ne verra même pas Londres, l’ancienne locomotive du sprint français vient de louper la qualification pour ce qui aurait pu être une fin en apothéose. A 30 ans les championnats d’Europe de Debrecen en Mai seront très certainement la dernière compétition du marseillais sur la scène internationale. Autre glorieux ancien qui tire sa référence, Hugues Dubosc restera pour très longtemps la référence de la brasse en France. Le Havrais fort de ses 15 médailles (dont 3 aux JO) en grand bassin et en grand championnat a su faire preuve d’une régularité impressionnante à ce niveau. Il livrera sur 4×100 m 4 nages une dernière bataille olympique sans avoir l’assurance d’être titulaire dans ce relai. Enfin comment ne pas parler d’Alain Bernard le successeur de Jean Boiteux, l’Antibois a échoué sur 50 et 100m et ne doit sa participation aux JO qu’à un repêchage en relai. Révélé sur le tard il est le seul français à pouvoir se targuer d’avoir été un jour le meilleur sprinteur du monde. L’histoire n’est peut être pas terminée, peut-être glanera t-il une nouvelle médaille avec ses potes du relai.
Pour le plaisir