Interview de la semaine // Maroussia Podkosova, photographe

Par Teamsquare @altsquare

Cette semaine nous vous amenons à la rencontre de la poétique photographe Maroussia Podkosova. Elle nous fait l’immense plaisir de répondre à nos questions à travers l’interview de la semaine.

Pour la petite histoire, Maroussia a étudié le théâtre et la philosophie, pour s’orienter vers les Beaux Arts et la prestigieuse école des Gobelins ou elle est sortie Major de promo.

A l’image de son travail de photographe, découvrez une interview tout en poésie et en imprévus, où sa sensibilité au théâtre et à la philosophie se dévoile avec malice.

Qui es-tu ?
On ne peut pas commencer
On ne peut pas commencer quand on doit relater sa vie
du milieu
Quand on doit tricoter quelques mots pour raconter des années
Les nuages en petit tas serrés qui forment les cils au coin des yeux.
Je m’appelle Maroussia.
Je vole à l’envers.

Comment as tu commencé la photographie et depuis quand ?
C’est vrai, on imaginait des vies hors du commun
Des vies qui n’existent pas
On imaginait tout sauf ce qui est en train de se passer
Mais c’est ainsi, c’est dans les toutes petites vies qu’on trouve
les grandes aventures : je ne suis jamais arrivée à la photographie
C’est elle qui m’a trouvée
Il y a à peine deux paires d’années. Je crois aux chemins.
 Je crois aux impasses. 
Je crois aux routes sur lesquelles on finit par retomber.

Sur quoi travailles tu ? Comment définirais tu ton style ?
Je suis comme un enfant, je me raconte des histoires, des rêveries bancales.
Puis, je les mets en scène patiemment, j’attends que la page me souffle des sortilèges.

Quel matériel utilises-tu ?

Je travaille essentiellement avec de l’argentique; je shoote avec une magnifique chambre Technika qui est devenu un destrier très convainquant, et peu coûteux en foin. Quand les projets me l’imposent (shooter sous l’eau par exemple), j’utilise un mark II.

Quel est TON truc pour trouver l’inspiration ?
Tous les désirs capables de nourrir des ports inhabités, toutes les faims qui rendent vivants.

D’autres projets en cours ?

Beaucoup. Il aura fallu pas mal de détours pour trouver un chemin lumineux dans cette forêt
Et apercevoir au loin quelques marches à grimper
Heureusement que l’arrivée n’est jamais là où l’on croit

La question bonus : si tu étais un objectif photo lequel serais tu ?

Un objectif étrange et magique: un objectif à décentrement.

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