Avec le sommeil, vient la diminution de notre conscience du monde extérieur et de nous-même. Selon cette étude de l'Inserm notre cerveau s'endormirait aussi en quelque sorte en se réorganisant en des réseaux qui communiquent moins intensément que durant l'éveil. Explications dans l'édition du 26 mars des PNAS.
L'équipe de Habib Benali, directeur de recherche Inserm du laboratoire d'imagerie fonctionnelle montre que si les neurones sont toujours très actifs lors de cette phase de sommeil lent, la capacité du cerveau à traiter l'information diminue. En mesurant la quantité d'information échangée entre différentes régions cérébrales, les chercheurs ont pu montrer que le flux d'informations dans le cerveau endormi différait de celui observé à l'éveil.
De telles modifications dans la connectivité cérébrale, entraînées par les vagues de plus en plus amples et de plus en plus longues d'ondes lentes du sommeil lent, pourraient nuire à la capacité du cerveau à intégrer l'information et expliquer la perte de conscience au cours de cette phase du sommeil.
Source : Communiqué Inserm et PNAS « Hierarchical clustering of brain activity during human nonrapid eye movement sleep" (Visuel Inserm : Représentation graphique des flux d'information à l'intérieur du cerveau à l'éveil (gauche) et en sommeil lent (droite), vignette INSV)