Robert Serry a souligné qu'aucun progrès politique n'avait été enregistré au cours du mois écoulé, alors que la violence et l'instabilité se sont poursuivies sur le terrain, en particulier à Gaza, et que l'Autorité palestinienne doit affronter une situation "de plus en plus précaire".
C'est ce climat incertain que le Quatuor sur le Moyen-Orient (États-Unis, Russie, Union européenne et Nations Unies) aura à traiter lors de sa réunion le 11 avril, à Washington. Le Coordonnateur spécial a ainsi invité celui-ci à "assumer ses responsabilités en dirigeant des efforts collectifs visant à surmonter l'absence de confiance et de résultats afin de ne pas perdre de vue l'objectif ultime et accepté d'une solution à deux États". Il a mis l'accent sur le fait qu'il n'existe actuellement aucun terrain d'entente pour reprendre les pourparlers directs, les perspectives d'une évolution positive demeurant à cet égard "minces". "L'absence d'un horizon politique commence à nuire à la viabilité d'un futur État palestinien", a-t-il dit, en exhortant parallèlement les deux parties à éviter toute provocation qui serait nuisible pour le processus de paix.
Robert Serry, qui a énuméré, au cours de son exposé, certains des incidents violents en Cisjordanie et fait état de la poursuite de l'activité israélienne de colonisation, s'est également arrêté sur les violences à Gaza, qui ont connu, du 11 au 13 mars, une escalade, la "plus importante depuis l'opération Plomb durci".
Un calme relatif, mais qui demeure "fragile", a été instauré le 13 mars grâce à la médiation égyptienne, a affirmé le Coordonnateur spécial, qui a condamné les attaques à la roquette contre Israël à partir de Gaza, tout en exhortant Israël à faire preuve de retenue.
En audio ci-dessous, mise en perspective par Cristina Silveiro Le Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, Robert Serry...