On y était : My Brightest Diamond à L’Alhambra (Festival Les femmes s’en mêlent)

Publié le 30 mars 2012 par Greencatsbabies @greencatsbabies

La dernière fois que nous avons vu My Brightest Diamond, c’était à l’Institut Suédois, à l’occasion de la soirée de lancement du festival Les Femmes S’en Mêlent, seule sur scène avec un piano et quelques machines rudimentaires. L’ambiance intimiste et la proximité soulignaient avec bonheur la fougue de l’américaine, capable de grands écarts incroyables entre profondeurs sussurées et explosions vocales saisissantes. C’est donc avec une curiosité avide que nous nous sommes rendus à l’Alhambra le 28 mars dernier.

C’est Ladylike Lily en solo qui ouvre la soirée. Douceurs et belles mélodies sont au menu d’une folk intimiste aux perspectives larges, où la délicatesse rencontre un certain sens de l’épaisseur du son et de a bidouille. Un excellent moment qui nous fait dire qu’on va s’attaquer très sérieusement au sujet dans les prochains jours.

Après un rapide changement de plateau, c’est sans piano mais copieusement entouré que My Brightest Diamond monte sur scène. Autours de la new-yorkaise exilée à Detroit et de son batteur on découvre un ensemble instrumental composée d’une demie-douzaine de cordes et de cuivres. Recrutés sur Paris pour l’occasion, les musiciens montrent d’emblée leur parfaite maîtrise du sujet : arrangements d’excellente facture et interprétation fluide et sentie tissent des interactions bienvenues et naturelle avec le duo. Contrairement à de nombreuses tentatives de collaborations groupe / ensemble instrumental, l’évidence de la rencontre est ici complète. Dans cette configuration, les compositions de My Brightest Diamond prennent une dimension très intéressante. L’ampleur du son ménage une dynamique bienvenue, qui nous fait passer de moments légers et retenus à des envolées terribles où voix et instruments délivrent une puissance d’autant plus prenante qu’elle évite toujours le côté pompier qu’on aurait pu craindre.

Suite à ce premier acte, les musiciens sortent de scène et – surprise – c’est avec Christine & The Queens, rencontrée justement lors de la soirée à l’Institut Suédois, que My Brightest Diamond revient sur scène. Elles interprètent toutes deux une compo de la Française, Narcissus Is Back. Un bel intermède avant de passer au deuxième acte du concert.

Sarah Worden et son batteur reprennent possession des lieux : c’est en duo que va se finir la soirée. Intimiste céleste buckley-ien quand la guitare et la voix se perdent dans des reverbs superbes ; puissant, généreux, rock à souhait quand les distos sont de sortie ; ou encore world-curieux en kalimba-batterie : My Brightest Diamond déploie d’autres facette de sa personnalité protéiforme. Les horizons musicaux s’élargissent encore, tout en gardant une cohérence à toute épreuve, tenue par le tempérament d’une femme capable d’à peu près toutes les excentricités vocales et instrumentales.

Une superbe soirée.

Merci à La Toile de Pandore pour les photos : latoiledepandore.fr






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