Nicolas Sarkozy doit affronter un second tour difficile pour ses troupes qui subiront un échec notoire et s'apprêtent à demander des comptes.
C'est une campagne que Sarkozy a perdue. Ce n'est pas une campagne que la gauche a gagnée.
La clef de toute campagne victorieuse c'est de définir un message clair. Lors des municipales 2008, la majorité présidentielle n'a jamais défini un message clair et peut-être d'ailleurs jamais défini le moindre message.
Localement, la crainte du socialisme n'existe plus et depuis longtemps.
La seule stratégie consiste à motiver les électeurs pour leur faire préférer un nom à un autre. En accolant le nom d'un candidat UMP à celui du Président, les concurrents gagnaient immédiatement une certaine popularité.
Il n'y a pas eu de réels clivages de programmes locaux. C'est ce facteur personnel qui a beaucoup compté.
Sur le plan national, l'UMP est apparue très désorganisée ne livrant pas la bataille nationale nécessaire. Le Nouveau Centre s'est livré à des opérations de divisions locales fragilisant manifestement d'autres candidats de la majorité présidentielle.
Bref, après le choc, les "troupes" vont demander des comptes. Les municipales 2008 vont introduire de nouveaux clivages. Le Président a altéré son rapport avec ses supporters. C'est un indiscutable tournant du mandat.