Le Désespoir du Singe, T3 : Le Dernier Voeu - Jean-Philippe Peyraud & Alfred

Par Belzaran


Titre : Le Désespoir du Singe, T3 : Le Dernier Voeu
Scénariste : Jean-Philippe Peyraud
Dessinateur : Alfred
Parution : Juin 2011


« Le désespoir du singe » est un triptyque scénarisé par Jean-Philippe Peyraud et dessiné par Alfred. Le troisième tome, « Le dernier vœu » clôt donc la série. Après un premier tome très encourageant, le second marquait un peu le pas, tel une transition un peu laborieuse. « Le dernier vœu » doit donc terminer au mieux cette histoire. Mission peu évidente à l’image des 64 pages nécessaires à cette conclusion (contre 48 pour le précédent).

Dans le monde imaginé par Jean-Philippe Peyraud, le gouvernement pompe l’eau de la mer pour assurer une irrigation intensive. Ainsi, les propriétaires terriens s’enrichissent, contrairement aux pêcheurs qui sombrent dans la misère. En effet, le niveau de l’eau baisse. Ceci aboutit à la formation des franc-battants qui montent un attentat contre le parlement. S’ensuit une guerre civile. Parallèlement à cela, on suit les frasques amoureuses d’Edith, Lazlo, Joliette, Vespérine et Josef. Ces derniers ont été séparés en groupes distincts. Le tome 2 se terminait par la survie apparente Josef, laissé pour mort.

Cet ouvrage doit donc répondre à plusieurs questions. La guerre civile doit se terminer et surtout, on attend avec impatience les retrouvailles de Vespérine et Joseph, véritable pierre angulaire du premier tome. J’ai eu bien du mal à me passionner pour l’histoire avec un grand H. On se retrouve avec des faits peu crédibles (comme cet homme qui pète un plomb et exécute tout le monde) et un sempiternel train à arrêter.

Au niveau relationnel et sentimental, il y a quelques moment forts bien menés et surprenants. Mais contrairement au premier tome où tout était imbriqué, l’isolement des personnages rend le tout moins intéressant. Cependant, on trouve les réponses à nos questions et le dénouement n’est pas expédié en deux cases.

Malgré ces quelques défauts, il faut avouer que l’univers créé par Peyraud et remarquablement mis en valeur par Alfred a de belles qualités. Il se dégage une vraie ambiance, un petit quelque chose qui fait la différence.

Au niveau du dessin, c’est du beau travail. Il est dommage cependant qu’Alfred multiplie les gaufriers surchargés de cases, comme s’il n’avait pas assez de place pour tout mettre. Cela met moins en valeur son trait. Ce tome étant beaucoup plus orienté action, je trouve que ça lui convient moins que les ambiances mélancoliques des autres tomes. Cependant, je reste très fan de son dessin.

Au final, j’ai du mal à me décider sur cette série. Après un premier tome très prometteur, je trouve la suite plus inégale, alternant passages poétiques de toute beauté avec des facilités scénaristiques un peu gênantes. Ce troisième clôt cette histoire de façon un peu bancale. Après avoir passé près de 60 pages sur l’histoire de la guerre civile, on se retrouve sur les problèmes de cœur. Un problème d’équilibre ?

par Belzaran

Note : 11/20