Enfin, arrive l'homme qui tombe à pic, Cascadeur. Et, tout de suite, on est happé par la mise en scène. Une bande d'anglais regarde attentivement près de nous. L'anglais dans les concerts se reconnaît au fait que contrairement au français, il semble n'accorder aucune importance à ses fringues. Seul compte le fait d'être là à boire une bonne bière entre potes, ça change un peu du classique public parisien. "Into The Wild" puis "Walker" et là un ange passe. L'émotion est palpable. L'écran derrière, la voix, la musique, il se dégage une véritable poésie de l'ensemble. Il y a un côté ludique dans un concert de Cascadeur. Pas seulement en raison du casque puis du masque dont le chanteur est affublé. La preuve, certains sont même venus avec leurs enfants. Bon, là-dessus, c'est discutable, étant donné la taille de la salle, pas si grande que ça et des décibels. En tout cas, on ne voit pas passer l'heure et demie et les quelques nouveaux morceaux promettent un deuxième disque plus rock (tendance Radiohead?), plus complexe et tout aussi passionnant. On en arrive à trouver cela injuste qu'un tel artiste n'attire pas plus de spectateurs. Des chanteurs français à avoir un univers aussi marqué et marquant, il n'en existe pas beaucoup. Il faut voir Cascadeur en live, c'est tout simplement magnifique.
Cascadeur à l'émission "Ce soir ou jamais", l'année dernière :
Quelles photos de la soirée et du festival sont visibles ici.