Crash de l'immobilier en 2012 ?

Publié le 05 avril 2012 par Boursomax
Par Patrick Abbal Malgré une année 2011 plus que profitable pour le secteur immobilier, le consensus des analystes est beaucoup plus mitigé pour l'année 2012.
Les craintes sont de retour comme lors chaque élection présidentielle ; vous êtes propriétaires? Rentiers? Vous gagnez plus de 3000€ par mois? Si c'est le cas, vous avez certainement pu remarquer que l'on vous tire dessus à "boulets rouges" depuis maintenant quelques semaines. Dans un contexte de course au pouvoir, une vaste chasse aux capitaux à été instaurée par les politiques français. Nous sommes malheureusement l'un des rares pays au monde où : "l'argent c'est mal". Le NY Times défendait récemment le Bonus de Maurice Lévy de 16 millions d'euros s'insurgeant contre cet acharmenent en écrivant :" La France et les français ferait mieux de produire plus de Maurice Lévy, cela leur permettrai peut-être de se payer leur politique sociale".

Nous traversons une période d'incertitude sur le marché de l'immobilier qui s'est envolé en moyenne de 18,1% lors de ces deux dernière années. Selon Alexandre Mirlicourtois, directeur des etudes économiques sectorielles de Precpta : «Historiquement, les atterrissages en douceur des marchés de l’immobilier, comme le pronostique la FNAIM, ne se produisent quasiment jamais. Sur ce marché, ce sont souvent les Etats-Unis qui annoncent en premier les changements de tendance, et pour le moment le marché est fortement orienté à la baisse». En effet une grande majorité d'indicateurs semblent montrer que le marché est à bout de souffle. Les prix de l'immobilier sont déjà très élevés, la solvabilité des ménages se détériore, les prix se replient d'environ 1% au quatrième trimestre 2011, sans oublier les banques qui traversent actuellement une période difficile d'augmentation de leurs fonds propres pour atteindre le ratio de 9% imposé par Bâle III. En effet l'industrie du crédit déplore une baisse 40% en volume des crédits immobiliers pour le seul mois de février. ( Plus de fonds propres = Moins d'exposition = moins de crédit pour l'économie réelle ).

A contrario, et cela fait partie du fameux paradoxe français, nous avons un taux d'épargne qui est monté à 17%, et des contrats d'assurance vie qui battent toujours des records de collecte. ( 1600 milliards l'euros, soit plus de 90% du montant de la dette française ). N'oublions pas que lors de l'élection de François Mittérrand en 1981 le marché de l'immobilier avait été gelé durant 14 mois ! Il est possible que l'histoire se répète, d'après certains agents immobiliers de la région parisienne les propriétaires anticipent certainement l'élection de François Hollande et préférent ainsi anticiper en faisant des donations à leurs héritiers.
Les prix de l'immobilier consolident actuellement, et on observe une baisse du nombre de transactions. Ceci n'est pas catastrophique, il s'agit du mouvement typique d'une phase de consolidation de marché à l'approche d'une échéance importante.
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