La grammaire est une chanson douce - Erik ORSENNA

Par Wakinasimba

Le livre de poche, 2003, 150 pages

Résumé de l'éditeur :

" Elle était là, immobile sur son lit, la petite phrase bien connue, trop connue : Je t'aime. Trois mots maigres et pâles, si pâles.
Les sept lettres ressortaient à peine sur la blancheur des draps. Il me sembla qu'elle nous souriait, la petite phrase. Il me sembla qu'elle nous parlait : - Je suis un peu fatiguée. Il paraît que j'ai trop travaillé. Il faut que je me repose. - Allons, allons, je t'aime, lui répondit Monsieur Henri, je te connais. Depuis le temps que tu existes. Tu es solide. Quelques jours de repos et tu seras sur pied.
Monsieur Henri était aussi bouleversé que moi. Tout le monde dit et répète " Je t'aime ". Il faut faire attention aux mots. Ne pas les répéter à tout bout de champ. Ni les employer à tort et à travers, les uns pour les autres, en racontant des mensonges. Autrement, les mots s'usent. Et parfois, il est trop tard pour les sauver. "

Mon avis :

Après "La révolte des accents" et "Les chevaliers du subjonctif", il était normal que je lise (enfin) le premier de la série.

L'histoire met du temps à se mettre en place. Oui, c'est une île bien belle et bien originale, mais bon sang, on lit pour en savoir plus sur la grammaire, comme son titre l'indique.

Métropolitaine que je suis, il m'a fallu du temps pour retrouver le rythme si particulier des îles. J'ai fini par me laisser bercer par les mots. Et même si je n'en ai pas appris plus sur la grammaire (au grand damne de ma maman), j'ai passé un bon moment.

L'image que je retiendrai :

Celle du neveu sublime de Monsieur Henri.