Comparons les programmes : chômage/emploi – salaires/rémunérations

Publié le 08 avril 2012 par Jeunegarde

A la demande de nos lecteurs, nous allons tenté en dehors des petites phrases de débattre du fonds des programmes de 5 candidats : François Hollande – Nicolas Sarkozy – Jean-Luc Mélenchon – François Bayrou et Éva Joly. 1ères thématiques qui nous semblent faire partie des principales préoccupations des français : l’emploi et les salaires.

Concernant l’emploi, la formation professionnelle et la sécurisation des parcours professionnels reviennent très souvent dans les différents programmes. La position la plus dure revient sans aucun doute à Nicolas Sarkozy pour qui la durée du temps de travail doit désormais se négocier pratiquement dans chaque entreprise et qui souhaite obliger les bénéficiaires du RSA à travailler et les chômeurs à se former et à accepter les offres d’emploi qu’on leur propose ! La position la plus angélique est sans doute celle d’Éva Joly qui propose la création d’un million d’emplois.

CHÔMAGE – EMPLOI

François Hollande : augmenter les cotisations chômage sur les entreprises qui abusent des emplois précaires – sécurisation des parcours professionnels, pour que chaque salarié puisse se maintenir dans l’entreprise ou l’emploi et accéder à la formation professionnelle – financement de la formation concentré sur les publics les plus fragiles, les moins formés et les chômeurs – renchérir le coût des licenciements collectifs pour les entreprises qui versent des dividendes ou rachètent leurs actions – créer 150 000 emplois d’avenir pour faciliter l’insertion des jeunes dans l’emploi et l’action des associations, en priorité dans les quartiers populaires – contrat de génération pour permettre l’embauche par les entreprises, en contrat à durée indéterminée, de jeunes, accompagnés par un salarié plus expérimenté, qui sera ainsi maintenu dans l’emploi jusqu’à son départ à la retraite

Nicolas Sarkozy : développer les contrats d’insertion, afin d’inciter les bénéficiaires du RSA à reprendre une activité – droit à une formation rémunérée – obligation d’accepter l’offre d’emploi – ouvrir des négociations sur le temps de travail  en échange d’une augmentation des salaires et sans remettre en cause la durée légale du travail de 35 heures

Jean-Luc Mélenchon : interdire les licenciements boursiers, ainsi que la distribution des dividendes pour les entreprises qui licencient – Sécurité sociale professionnelle – rétablir les 35 heures, sans annualisation ni perte de salaire – supprimer la loi Maillé d’extension du travail du dimanche

François Bayrou : soutenir la formation professionnelle qui est un facteur d’accès au premier emploi, de sécurisation des parcours professionnels et de reconversion – Permettre aux entreprises de moins de 50 salariés, aux artisans et aux commerçants de créer un emploi sans charges, pendant deux ans, si elle recrute un jeune en premier emploi ou un chômeur sous la forme d’un CDI – Créer une Agence nationale de l’orientation qui dise la vérité aux jeunes au moment où ils s’engagent dans une formation en fournissant les chiffres réels de ce qui les attend à la sortie

Eva Joly : créer 1 million d’emplois – « Un jeune, un projet, un revenu ». Pas de jeune sans solution : par l’action concertée de l’État et des Régions, chaque jeune s’inscrira dans un projet – formation professionnelle, études, réinsertion, service civique, mobilité européenne, etc. Il bénéficiera pour cela d’un revenu d’autonomie, soit sous la forme d’une allocation d’étude rénovée, soit par l’accès à un revenu minimum d’insertion de 600 euros – supprimer les exonérations sur les heures supplémentaires – réduction du temps de travail

SALAIRES ET RÉMUNÉRATIONS

Concernant les salaires, la question de l’augmentation du SMIC se pose. 1 700 euros bruts pour JL Mélenchon – conditionnalité au retour de la croissance pour F. Hollande. Les salaires des grands patrons sont dans le viseur de tous les candidats. La droite est dans la redistribution, on enlève aux petits revenus la prime pour l’emploi pour la donner aux encore plus petits revenus sans toucher bien sûr aux hauts revenus…

François Hollande : participation des représentants des salariés aux comités de rémunération – rémunération du livret A supérieure à l’inflation et tenant compte de l’évolution de la croissance -augmentation du SMIC chaque fois que la croissance augmente – imposer aux dirigeants des entreprises publiques un écart maximal de rémunérations de 1 à 20

Nicolas Sarkozy : avoir un représentant des salariés au sein des comités de rémunération – proposer que pour les 7 millions de français qui gagnent entre 1200 et 1500€ on supprime des charges pour augmenter le salaire net en redéployant la PPE et en faisant en sorte que la fiscalité payée sur les dividendes soit payée au même prix que la fiscalité sur le travail

Jean-Luc Mélenchon : par la fiscalité, établir un revenu maximum fixé à 20 fois le revenu médian (soit aujourd’hui 360 000 euros par an) - Smic à 1700 euros brut par mois pour 35 heures – l’écart entre le plus bas et le plus haut salaire ne pourra pas dépasser 1 à 20. Ainsi, les patrons ne pourront gagner plus sans d’abord augmenter les salariés du « bas de l’échelle »

François Bayrou : limiter les rémunérations excessives en excluant des charges déductibles au titre de l’impôt sur les sociétés les rémunérations (fixes et bonus) les plus élevées (au-delà de 50 fois le SMIC) – engager une réflexion conduisant à un allègement progressif d’une part significative des cotisations assises sur le travail – étendre le rôle des comités d’entreprise à la négociation des conditions de travail et des rémunérations – supprimer les stock-options, sauf pour les start-up

Eva Joly : revalorisation des bas salaires – augmentation des minimas sociaux de 50 %


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