Pages Jaunes, la poursuite. Réponse.

Publié le 10 avril 2012 par 40centimes @jocelyn_tu

Suite à mon billet de la semaine dernière, « Pages jaunes court derrière son public ! », j’ai été contacté par Daniel Lemin, responsable des relations digitales de PagesJaunes. L’échange ayant été intéressant, je retranscris ici son mail qui apporte un éclairage différent à mon article.

Bonjour Jocelyn,
Je suis Daniel Lemin, responsable des relations digitales de PagesJaunes.
J’ai lu avec intérêt votre billet, intitulé « Pages jaunes court derrière son public ! », j’ai aussi lu celui de l’année dernière paru suite à notre première campagne avec BETC.
Je serai ravi de pouvoir discuter avec vous et vous montrer / démontrer que votre perception de nos services et de notre entreprise ne traduit pas vraiment la réalité.
Ainsi, vous estimez que le reflexe de tout internaute ou mobinaute aujourd’hui est de s’en remettre à Google, pourtant chaque mois, il y a 16 millions d’internautes qui viennent sur pagesjaunes.fr, pourtant près de 10 millions de mobinautes ont téléchargés notre application et ils sont plus de 2 millions à l’utiliser chaque mois. C’est d’ailleurs pour ça que l’appli PagesJaunes est la 3ème appli gratuite la plus téléchargée sur iPhone (derrière Shazam et Facebook !) et la 5ème sur iPad.
Si ça ce n’est pas un gage de modernité et d’adaptation au marché…
D’ailleurs, pour info, on a doublé nos audiences mobiles entre 2010 et 2011, en passant de 70 millions de visites en 2010 à 140 millions en 2011. Ils sont peu nombreux les acteurs présents sur le mobile à obtenir ou dépassé de telles audiences (L’audience de l’Internet mobile en France en février 2012)
Et vous oubliez que PagesJaunes est un groupe qui développe tout une suite de solutions web complémentaires et qui s’appuie sur des actifs et des marques fortes comme Mappy, mais aussi clicRDV, comprendrechoisir, AnnoncesJaunes, A Vendre A Louer, 123people …
Et nous comparer à Google n’a pas vraiment de sens, on ne boxe évidement pas dans la même catégorie : c’est un acteur mondial qui fait 23 milliards de dollars de CA, nous sommes un acteur européen, mais surtout français qui fait 1,1 milliard de CA (dont 575 millions sur Internet, ce qui fait tout de même de PagesJaunes le premier acteur européen de la publicité sur internet en terme de CA !).
En même temps, côté innovation, nous n’avons pas à rougir, on fait aussi bien et même mieux (sur un territoire plus restreint certes) que Google en ce qui concerne la représentation géographique comme les vues aériennes (notamment nos vues obliques) et les vues immersives avec urbandive.com
Et comme vous le précisez, nous avons une longue expérience du terrain et une très bonne connaissance du tissu économique local en France, ce qui fait de nous un acteur incontournable de l’infomédiation en France.
D’ailleurs, vous noterez que nos solutions ne sont pas si mauvaises ni has been, puisque de nombreux grands acteurs dont Google nous suivent, comme pour la création de sites internet pour les professionnels ;)
Enfin pour rebondir sur votre titre, je dirais que toutes les marques court après leur public, sinon elles ne feraient pas de communication, pas de pub, et pas toutes sortes d’actions et d’opérations visant à séduire et développer une préférence de marque. Et je trouve au contraire que l’on ne court pas beaucoup après notre public, car nous avons une présence publicitaire plutôt raisonnable.

Et voici, brièvement, quelques points que j’ai avancé pour défendre mon opinion et mon article :

Je ne nie absolument pas une affluence énorme sur le site et sur l’application PagesJaunes. Il en va, selon moi, d’un réflexe culturel fort. Mon scepticisme s’est portée plus sur l’avenir. Google a aujourd’hui, dans son identité, une image beaucoup plus forte sur la recherche que PagesJaunes..
Attention donc à la future génération et ses habitudes de recherche.

Je n’ai également pas nié dans mon article la très bonne connaissance que la marque possède du marché FR ainsi que sa capacité à innover. Je clôture d’ailleurs mon propos sur ce sujet.

Enfin, mon but n’a jamais été de faire passer PagesJaunes comme un acteur has been (désolé si ce fut cette impression) mais bien comme une entreprise face à un enjeu de taille qui concerne aussi bien la stratégie publicitaire que de la stratégie d’entreprise tout court…
Je concède cependant ne pas avoir inclue la globalité du groupe PagesJaunes dans ma réflexion et suis persuadé (et ça, je ne l’ai pas assez bien noté dans l’article) que la marque peut relever ces épreuves.
À elle de nous le prouver.


Globalement, j’ai beaucoup apprécié la démarche de prendre contact avec moi, et j’incite l’ensemble des marques à faire de même lorsqu’elles font face à des articles peu élogieux (Sur 40cents ou sur un autre blog). La discussion mène toujours a de meilleurs résultats que la négation ou la répression.
Un grand merci donc à Daniel d’avoir initié ce débat et bon courage à PagesJaunes face au défit à relever.