La chute de la Maison Sarkozy poème

Par Poesiemuziketc @poesiemuziketc

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Il était une fois dans le pays de France

Un seigneur habillé de fort belle manière

La Rolex  à la main, le fric en bandoulière

Il régnait en despote, et parlait  un peu rance

Paré d’une belle dame au profil de médaille

Qui ne comprenait rien aux joutes de la cour

Traînant l’air ennuyé dans ses plus beaux atours

Figurante un peu triste à ces grandes ripailles

Le maître de maison tournoyait en dansant

Gesticulait, bougeait, engueulait tout son monde

Prenait moultes bateaux vers des plages à la mode

Claquait tout son pognon sans un remord pourtant

D’abord le peuple s’enivra de ce fier garnement

Qui roulait ses épaules  et son  torse bombait

Tel un très joli  coq chantant dans le fumier

Défiant le ciel, la terre et les manants.

Son accession au trône fut saluée  par la foule

Croyant trouver en lui un nouvel Alexandre

Qui de poings sur la table en multiples esclandres

Redresserait la barre d’un pays qui s’écroule

À peine couronné, le voilà qui festoie

Dans un estaminet fréquentée par la haute

Rassasiant ses amis qui s’en mirent plein la glotte

Sous l’oeil éberlue du bon peuple en émoi

Et pour une retraite, qu’il enfila cul sec

Lui qui avait promis la fuite au monastère

Le voilà sur un yacht, dare dare et ventre à terre

Admirant l’horizon un cigare dans le bec

Et le peuple gémit et cria “trahison”

Nous aurait-on menti sur cette marchandise ?

Tant de voracité et tant de vantardise,

Or donc nous sommes faits comme vaches et cochons.

Mais il était trop tard pour changer cette histoire

Ainsi fut couronné dans la pire imposture

Le roi Sarko 1er, Prince  de la dorure

Amateur de bonne chère et pétant dans la moire.

Ainsi, il navigua quelques années durant,

Brisant toute révolte, écrasant les petits.

Administrant à tous et dans la gabegie,

Des purges de pouvoirs comme font les tyrans.

Aucune des révoltes ne pût faire changer

Le roitelet posé sur ses coussins moelleux,

Enivré de lui même et de ses ors fastueux

Persuadé qu’à la fin tout ça s’effacerait.

Et la fin arriva plus vite que prévu

Par un être normal qui s’était préparé.

Avait maigri beaucoup et beaucoup étudié

L’animal au pouvoir et ses grosses bévues.

Le Roi s’en agaçait qui disait en privé

Mais quel est ce Hollande qui soudain me dénit

D’où sort il celui la, qui me lance un défi.

Je vais le désosser, en faire de la pâté

Alors il appela son scribe préfèré

De son prénom Henri et de son nom Guaino

Surtout ne pas penser à l’immonde guano

Ça le vexe très fort et ça le fait péter.

Agacé, colérique, narcissique et vertueux.

Henri le mal nommé ne rigole pas souvent

Obsédé de lui-même de ses plumes et talents

À faire sonner les mots qui sonnent souvent creux.

Il enroule, renoue, les relache et s’élance

Comme un joueur de luth qui monterait ses gammes

Mais à trop vouloir jouer avec le tréfonds de l’âme,

Remonte à la surface ses pensées un peu rances

De Dakar à Grenoble en passant par Marseille,

Guaino tricote fissa l’histoire de Nicolas

Une maille à l’envers, une maille à l’endroit

Plus dure  sera la chute, plus triste le réveil.

Car ces mots la, monsieur le peuple, n’en veut plus.

On vous l’avait bien dit, on vous avait prévenu.

À force de tirer sur la corde, elle se casse.

Et tous les roitelets, par grand soleil trépasse.

Les mots sont impuissants à calmer la colère

Nourrie jour après jour par ce monsieur Buisson

Dont les pensées obscures vous filent des frissons,

Et lâchent dans le ciel des vapeurs délétères

Sans oublier bien sur un certain sieur Guéant.

Qui s’amuse à noter  sur les doigts de la main.

Les civilisations parfaites et celles qui ne le sont point.

Dans un calcul savant, et parfaitement dément

Cette cour la, messieurs, s’accroche dur au pouvoir,

Mentira s’il le faut du matin jusqu’au soir,

Calomniera bien sur, sans l’ombre d’un remord

Pariant sur l’amnésie d’une conscience qui dort.

Mais le peuple, on le sait, est fort intelligent.

Pour l’avoir oublié, les rois furent rétrécis.

Les tyrans goudronnés, les élites raccourcies.

Gaffe à toi, Nicolas, il sait montrer les dents.

Le mieux serait alors d’accepter la défaite.

De t’excuser un peu, beaucoup passionnément

D’avoir tout oublié, tes pensées, tes serments

Pour nourrir ton égo d’une interminable fête

Tu peux encore changer et le navire quitter

Tel un pauvre seigneur qui part pour Compostelle.

Emmenant avec lui ses deux belles donzelles

Récitant nuit et jour 3 paters, 4 aves.

Nous te rendrions grâce de t’en aller tranquille

Sans drame et sans éclat, de manière un peu classe.

Sois courageux, Nico, s’il te reste de l’audace.

Et offre nous bientôt une fête pour ta quille.

Nous ne t’en voudrons pas car on connaît l’histoire.

Les élus comme toi ne renoncent jamais.

Et après quelques mois déserts où tu vas t’ennuyer,

Tu reviendras bien vite chercher une autre gloire.

Mais nous aurons goûte  la joie de ton départ.

Et celle de ta clique qu’on ne supporte plus.

Ces arrogants, ces fats, ces idiots ces imbus

Qui jour après jour nous sont rentrés dans le lard

À vous, Messieurs, de vivre ne serait ce qu’un instant.

La défaite brutale et  les ricanements,

Nous vous devons bien ça, nous pauvres manants

Que vous avez rossé d’un mépris permanent

N’en oubliez jamais la morale de ce conte.

Le peuple est souverain que tu le veuilles ou non.

Et même un roitelet qui chante une saison

Ne peut détruire un peuple qui lance le décompte.