Kafka et Perceval: coupables !

Par Perceval

Kafka, c’est : -  le père honni, - un homme qui aime les femmes, mais est incapable d’en choisir une.

Kafka, c’est : - un style de constat d’huissier, - un comique de situation ( grotesque).

Kafka, ce n’est pas sociologique (pas d’argent, de commerce, de pouvoir …) , pas politique (pas d’idéologie, de parti, de religion.. )

Kafka est un homme sportif, énergique, séduisant ( ténébreux, au physique étrange ..) … Il peut être dépressif, douter et choisir la solitude… Il n’est pas malheureux. Il est docteur en droit : études dont il méprise le contenu… Il n’est pas victime, mais «  en rage », avec humour… !. Les lectures de ses œuvres ( qu’il n’a pas publié ), entre amis, constituaient des moments de franche hilarité..( Max Brod , en témoigne )

«  L’histoire de Joseph K., rappelle celle de Perceval et du Saint-Graal. Comme lui K. se perd dans les questions qui n’en sont pas, mais il ne pose jamais la question qu’il faut. Et Kafka sait que là réside toute l’énigme. L’étude du manuscrit le prouve : il retranche parfois certains mots qui pourraient rendre l’énigme trop claire. La seule vraie question, qu’il ne pose pas, est celle-là : est-ce qu’il s’agit vraiment de se faire acquitter ? Si chacun en ce monde, est convoqué au tribunal, est-ce que je ne suis pas moi-même membre du tribunal, investi moi aussi du pouvoir d’acquitter ? Toute l’œuvre repose sur cette évidence : il y a quelque chose de simple à dire, qui dissiperait le cauchemar. » Vaclav Jamek

Le rôle de la "grande" littérature, ou du mythe... est de nous interroger sur nous-même. Ici, il est interessant  de rapprocher deux " héros" qui s'éclairent l'un - l'autre, et nous poussent dans nos retranchement...

Au lieu d'être confortablement une victime, ne suis-je pas coupable ? … de n’avoir pas su dire ce qu’il fallait en face de l’infamie ( du mal ) ?