La ligne est toute tracée : poursuivre le développement du club. «On avance pour le basket des jeunes Girondins», résume plus largement l’entraîneur des JSA Claude Bergeaud. Validé après une année d’exercice (2012-2013), l’agrément permettra ainsi aux jeunes pousses les plus prometteuses du club, qui pourront ainsi signer un contrat aspirant ou stagiaire, de venir étoffer les rangs de l’équipe première. Et ainsi, à l’avenir, voir émerger des joueurs du cru chez les pros. Un peu à la manière d’un Elan Béarnais qui a formé le Landais Frédéric Fauthoux ou les frères Gadou. «Pau, c’est un peu notre modèle, confirme le directeur sportif Thomas Darnauzan. Outre la plus-value sportive, c’est une belle image de fidélité qui est véhiculée (...) Avec Claude nous avons la même vision des choses.»
Connexion JSA-Mérignac
L’Ariégeois opine du chef. «Il y a des potentialités très importantes dans le Bordelais et en Gironde». Mais prévient : «On ne veut manger personne. De toute façon, les meilleurs partent habituellement. Et plutôt que de les voir partir à ‘‘Petaouchnok’’, on sera fiers de les avoir ici. Si ça accroche, tout le monde va développer une formation dans son club en se disant : ‘‘si on peut mettre nos gamins aux JSA ’’. C’est hyper flatteur pour un club». Avant cela, le club dispose d’une année pour montrer patte blanche aux instances. Ils vont lancer des journées de détection pour bonifier le groupe des cadets nationaux l’année prochaine et créer aussi une équipe de U20 en 2013-2014, autre exigence fédérale. D’un point de vue logistique, l’accord avec le lycée Victor Louis est déjà entériné pour l’année prochaine, permettant aux jeunes d’avoir des horaires aménagés. Par ailleurs, le club finalise actuellement une convention de partenariat d’entraînement avec Mérignac (N3), ce qui se faisait déjà officieusement cette année, pour permettre à deux-trois jeunes Mérignacais de venir se frotter aux pros des JSA, lesquels disposeront d’une opposition plus étoffée en semaine. «Et peut-être une union en N3 plus tard», lance Thomas Darnauzan. «Quelque soit le club partenaire, l’idée c’est de devenir un marche-pieds pour ces jeunes potentiels, glisse l’entraîneur mérignacais Frédéric Bobst. Depuis des années, pas mal d’entre eux n’ont pas franchi le cap... Il faut rattraper le temps perdu, ça sera un plus pour tout le basket girondin». Avec le président Boris Diaw qui pousse fort pour que son club devienne un grand club formateur tout en entraînant le monde du basket girondin, les prochains mois décideront si les JSA peuvent devenir réellement ce phare qui éclairera le basket girondin. •
Nicolas Bochereau
JSA / Bour, ce soir 20h salle J. Dauguet
un concurrent à délester
S’ils venaient à bout de Bourg-en-Bresse ce soir, les Bordelais auraient, disons, un pied en playoffs, à 4 journées de la fin. Mais l’équipe burgienne, à deux points seulement derrière les JSA, est loin d’avoir dit définitivement adieu à la post-saison, avec deux dernières victoires autoritaires face à Nantes et Le Portel. «On va devoir contenir Cédric Ferchaud qui est un fantastique shooteur mais aussi Jimmy Baxter, qui est capable de tout faire sur un terrain», résume l’entraîneur bordelais qui sera toujours privé de Romain Dardaine et Boris Elisabeth-Mesnager (retour prévu en mai). Arrivé depuis deux matches seulement dans l’effectif burgien, l’arrière américain, passé par Dijon (Pro A), s’est illustré par son leadership face à Nantes pour son premier match (15 pts).