Resultats du Marathon de Paris 2012

Publié le 15 avril 2012 par Thegiao2001

1282.- Le 15 avril 2012 c'était le grand jour du Marathon de Paris, un rendez-vous incontournable pour tous les runners de France et de Navarre dont je fais partie ainsi que mes camarades de la Runnosphère, du Nike Running Club Paris, du NAC, des Etoiles du 8ème, de Fessebouc et d'OVS.

Depuis cette année, je réalise l'importance fondamentale de deux éléments-clés qui peuvent déterminer la réalisation de ses objectifs en course à pied :
- ne pas picoler la veille ou l'avant-veille d'une course même avec un seul verre car l'alcool dans le foie et l'exercice des foulées ne font pas bon ménage,
- être assisté d'un lièvre pour imprimer une allure et aider à se relancer lors des coups de moins bien.
Sur le premier commandement, j'avais quelque peu transgressé la règle car Eric du Team Esprit Running nous avait offert le champagne à l'occasion de son anniversaire, c'était sur le stand de l'Ecureuil au Marathon de Paris dans lequel mon ami Eric Litzler est très impliqué. Il est la cheville ouvrière qui a monté la structure d'Esprit Running et a contribué à la production de cette très belle application Social Runner qui permet de suivre en direct sur FB la progression des coureurs en direct live.
Concernant le deuxième facteur-clé de succès, j'avais eu l'occasion d'en vérifié la véracité pas plus tard qu'au semi de Paris où j'ai explosé mon record grâce à Giao qui m'avait emmené en 1h37m19s avec à la clé un temps qui me permettait de me positionner pour une bonne perf au marathon six semaines plus tard.
Entre-temps il y a eu l'Eco-Trail qui faisait plus office pour moi de sortie longue afin de préparer mon foncier car je ne fais plus trop de sortie longue depuis longtemps, préférant le bi ou le tri-quotidien.
Pour le grand rendez-vous du premier semestre, je me suis adjoint les services d'un autre super-lièvre de luxe en la personne de Yahia Mesbah qui a une marque à 3h15m43s sur la distance.
Grâce à Marc Destal, il avait un dossard pour Paris et avait accepté de m'épauler pour battre mon précédent record. Je ne lui avais pas dit pour ne pas le rebuter car il était de 3h53m41s et j'étais dans le sas des 3h30. Il m'aurait dit que c'était mission impossible ou que c'était totalement irréaliste.

Pour la deuxième année consécutive, je faisais l'impasse sur les vestiaires officiels car Soufiane le manager du magasin Nike nous avait ouvert un espace pour déposer nos affaires, trop sympa.
Après avoir croisé Amélie Mauresmo qui s'essayait sur la distance, je disais bonjour à tous mes copains avant de rejoindre le sas de départ. Cette année les coureurs partaient par vague dans chaque sas de manière à fluidifier le peloton.
Je partais avec mon lièvre, Yahia ainsi que mes camarades Nicolas alias Noostromo et Franck de la Team Montsouris.
Première partie : Le 1er semi
Ils sont tous beaucoup plus rapides que moi sur 10 K et sur semi mais c'est leur premier marathon, rien n'est plus incertain qu'un marathon surtout un premier.
Après les handisports et les élites, c'était au tour du peuple de partir. Les deux premiers kilos étant en faux-plat descendant, il ne faut pas se laisser emporter par l'euphorie cela n'a pas empêcher Lapinou d'y aller franco, à tel point que nous étions parfois vingt ou trente mètres derrière lui.
Je me calais sur l'allure 12-12,5 km/h car je me sentais à l'aise et j'étais suivi par Franck et Nico.
Yahia nous attendait et ralentissait quand il voyait que nous avions décroché.
Un marathon c'est 42,195 km et cette course est assez tactique puisqu'elle se découpe en trois parties : le 1er semi que l'on doit terminer relativement frais pour bien aborder la suite, le passage du 22 au 30ème où est sensé apparaître le fameux mur du glycogène et enfin les douze derniers kilomètres, les plus durs où la course commence vraiment.
Au début on est tout frais, on se sent fort et parfois on va trop vite alors qu'il faut se fixer une allure de 1 km/h de moins que sur un semi. Cela permet de se garder une réserve d'oxygène pour la suite et ne pas arriver asphyxié. Réalisant 48' au 10 K et 1h43 au semi j'étais relativement confiant et mon lièvre également.

Deuxième partie : du 21 au 30
Il surveillait en permanence son GPS pour vérifier notre allure et m'incitait à marcher pendant les ravitaillements pour bien prendre soin de m'alimenter correctement. Depuis plusieurs courses, j'ai pris l'habitude de ne pas manger. Pour ce marathon, j'ai pris deux sucres sur toute la course et bu une demi-bouteille à chaque pause.
Le tronçon qui m'angoissait était celui du tunnel de 1.500 mètres de la voie Georges Pompidou. Pour ne pas céder au sentiment de claustrophobie, j'ai poussé le volume de mon mp3 à fond et j'ai accéléré pour suivre Yahia qui m'encourageait à ne rien lâcher.
Par bonheur, la lumière du jour revint très vite et nous nous trouvions confronté à la deuxième difficulté du parcours, la série des montées et descentes des rampes. Puis il y eut une partie peu agréable faite de pavés, moins agréable mais pas aussi longue que la précédente.
Troisième partie : à partir du 30ème km
(Crédit photo : Sylvie Marchand)
A ce moment-là, l'organisme est à cours de glycogène et l'on rencontre le mur, pour ma part je ne l'ai pas vu car il m'est apparu tout à la fin à deux kilomètres du bonheur. J'ai connu le moins célèbre mur du 40ème km. J'avais anticipé la fuite du glycol-oxygène en absorbant des gels à des moments-clés de la course : Avant le 5K, au 5, 10, 20 et 34K. Il m'en restait un à prendre, le coup de fouet que j'aurais dû prendre au 40 pour terminer très vite mais j'ai fait l'impasse à cause de son goût écoeurant.
Je termine comme un flèche à 17 km/h sur les 200 derniers mètres et un excellent temps de 3h30m13s.

(Le Maître et L'Elève, crédit photo : SandRunning)
MERCI à Yahia d'avoir rempli son office de lapinou comme Giao sur semi et d'avoir eu la très grande classe tout comme Giao de m'avoir poussé et laissé terminer seul en tête afin de profiter pleinement de l'émotion de cet instant inouïe.
La Runnosphère
Je suis bien content d'avoir commencé avec Noostromo qui m'a lâché je ne sais plus où pourtant je suis plus diesel que nitroglycérine,
apercu Stanley qui m'a salué dans le Bois de Vincennes,
été interpelé par un fan de la Runnosphère qui a reconnu le 'R' emblématique et qui a dit "bonne course la Runnosphère !" ,
poursuivi à Boulogne avec Julien Djo en tenue de traileur sans sa frontale avec son gros télé-objectif,
encouragé Salvio et Philippe qui a eu la présence d'esprit de balancer une vanne "Giao, tu pourrais nous attendre quand même !" et partagé quelques foulées avec Sebrom dans la dernière ligne droite,

(Crédit photos : Sebrom)
vous m'avez fait chaud au coeur les poulets !
J'ai adoré cette journée où tous les copains ont amélioré leurs records personnels : Hodha 4h15, Cécile 3h42, Sandrine 4h15, Laure 3h46, Xuoan 3h47 et où la plupart des premiers marathoniens sont arrivés Finishers.
Je dédie ma victoire du jour à mon frère Bao qui a été le tout premier marathonien de la famille.
"Résultats du Marathon de Paris 2012" le 15 avril 2012, Champs Elysées, Paris 

Les articles de la Runnosphère :
http://jahom.wordpress.com/2012/04/15/marathon-de-paris-2012-les-photos/
http://www.greg-runner.com/
http://www.jecoursparis.fr/
http://running.sebrom.org/
http://blog.noostromo.com/