Critiques Séries : The Good Wife. Saison 3. Episode 20.

Publié le 16 avril 2012 par Delromainzika @cabreakingnews

The Good Wife // Saison 3. Episode 20. Pants on Fire.

Terriblement efficace, ce nouvel épisode de The Good Wife nous permet de plonger dans l’univers impitoyable de la politique une seconde fois et c’est toujours géré avec beaucoup d’aisance et de sincérité. S’il y a bien quelque chose que The Good Wife a compris c’est comment organiser ses histoires autour de ses personnages. L’efficacité avec laquelle cet épisode déroule son argumentaire est tout simplement époustouflante. J’ai adoré. Du début à la fin je me suis délecté, rongé les ongles et j’en ai même presque gueulé devant mon écran devant Kresteva. Et justement, Kresteva est une des meilleures choses qu’il pouvait arriver à The Good Wife en cette fin de saison. Le personnage de Matthew Perry est juste excellent, intelligent et sait comment mener sa barque. Son seul souci c’est de sous estimer Alicia Florrick et sa détermination. C’est ce qui va sans aucun doute lui faire perdre la campagne pour devenir gouverneur au profit de Peter Florrick. Ainsi, l’épisode nous mène petit à petit vers l’annonce de Peter. Il fallait de toute façon que l’on lance le personnage sur ce chemin là, ce fût logique que la série emprunte cette ruelle ci afin de nous amener vers une fin de saison explosive.

J’adore déjà la bataille politique qu’il va y avoir entre Kresteva et Peter. D’une part parce que j’adore la politique mais d’autre part parce que la politique a toujours été très bien géré dans la série. On se souvient tous de Wendy Scott Carr dans la seconde saison. Elle nous avait fait vibrer au rythme de ce que la série pouvait bien nous raconter. Une vraie bouffée d’être frais. Le début de l’épisode montre déjà le jeu de Kresteva, et son mensonge sur Alicia afin de se lancer dans la campagne. Il va rabaisser Alicia afin de se mettre en avant. Une chose qu’il n’aurait jamais dû faire car il va pousser Alicia à demander à son mari, Peter, de se présenter (d’ailleurs, le divorce traine tellement que je ne suis pas sûr que ce soit quelque chose à l’ordre du jour désormais). Le face à face entre Kresteva et Alicia est d’ailleurs la première strate de cet épisode, captivante et surtout étonnante. On attend qu’une seule chose : qu’elle lui saute à la gorge, qu’elle jette quelque chose, qu’elle s’énerve quoi, mais non. Alicia reste calme extérieurement et j’adore ça. Car on a encore plus envie de voir la femme exploser. Surtout que ce n’est pas la seule chose qu’elle a à l’esprit. Le second face à face efficace de l’épisode c’est évidemment le dernier, entre Kresteva et Peter dans cet ascenseur. Cela ne dure pas longtemps, mais suffisamment pour lancer les hostilités.

Pendant que Kresteva développe donc sa partie bien à lui, Peter doit préparer sa campagne désormais, sous couvert qu’Alicia joue de nouveau l’épouse (ce qu’elle va faire à la fin de l’épisode, et qui n’est pas étonnant). Je pense qu’Alicia aime toujours Peter, malgré le fait qu’il l’ait trahi au point de coucher avec Kalinda. C’est simplement que ces sentiments enfouis vont sans aucun doute refaire surface prochainement (surement en saison 4). L’autre intérêt de cet épisode c’est Eli Gold qui va devoir abandonner la campagne de sa femme pour laquelle il consultait, s’il veut que Peter ait des soutiens ici et là. Car il y a un conflit d’intérêt entre un soutien important que Peter puisse avoir, et l’ex femme d’Eli. Le souci d’Eli c’est finalement d’être encore amoureux de son ex femme. Pas besoin d’être un devin pour le voir. Le fait que sa femme pense que leur petite partie de jambe en l’air n’était qu’une erreur alors que lui demande justement… franchement, on ne peut pas me duper là dessus. Laisser tomber la campagne de sa femme est donc difficile pour lui, cela se voit et se ressent. Mais il faut évoluer et Peter a besoin d’Eli de toute façon.

Cet épisode nous offre également quelque chose de passionnant du côté d’Alicia et du face à face tant attendu avec Jackie. Le cliffangher de l’épisode précédent nous laissait espérer ce face à face et quelle non déception. Le début de l’épisode se fait sur les chapeaux de roue. J’ai adoré, tout simplement. Jackie est une « bitch » comme on peut l’appeler de toute façon, et elle fait toujours des coups fourrés. C’est encore plus délectable. Ce nouvel épisode nous propose donc de mettre en avant Jackie, en plus du reste. Et elle joue très bien son jeu. Non seulement elle a voulu acheter l’ancienne maison de Peter et Alicia, mais Alicia va la jouer fine en demandant à Peter d’éloigner Jackie de la maison, ce qu’il va faire (je crois que c’est la première fois que le personnage tient tête à sa mère, et il était temps), avant qu’Alicia ne découvre que Jackie a prit de l’agent des livrets d’épargne de Zach et Grace pour faire son petit achat, et qu’elle ne fasse une crise cardiaque… bim. Fin de scène. Non mais sérieusement, je n’avais vraiment pas vu venir cette histoire de fin. Et le « I forgive you » de Jackie à Alicia… d’où vient-il ? Alors que ce devrait être l’inverse (Alicia qui pardonne à Jackie). Alicia n’a pas de reproche à se faire.

Pour ce qui est du cas de la semaine c’est le rejugement d’une affaire de meurtre alors que des jeunes femmes sont en prison et innocentes. L’affaire en elle-même n’est pas tellement ce qu’il y a de plus passionnant dans l’épisode. Mais j’ai trouvé que c’était malgré tout bien géré grâce à Kalinda qui permet de mettre la main sur des éléments disculpant la jeune fille. Au final, The Good Wife nous offre ici un excellent épisode, très bien maitrisé du début à la fin, il n’y a rien à redire. Alicia va même ajouter une petite remarque sur la situation de Cary qui ne semble pas heureux dans son bureau (forcément). J’ai hâte de voir la suite…

Note : 10/10. En bref, un épisode parfait.