Le président Sarkozy ne comprend pas les problèmes de la France

Publié le 16 avril 2012 par Delits

Le sondage TNS Sofres et Sopra Group pour I-Télé publié ce week-end éclaire de manière intéressante les perceptions des Français sur les candidats à l’élection présidentielle de 2012. A une semaine du premier tour, certains résultats permettent d’avoir une vision claire des hiérarchies qu’établissent nos compatriotes sur quatre dimensions importantes de leur choix à venir, à la lumière des dernières intentions de vote publiées.

Dans ces positions perçues par nos compatriotes, Nicolas Sarkozy, en raison de sa position de président sortant, se démarque particulièrement : l’existence d’un entourage capable de former un gouvernement lui est reconnu (60% des personnes interrogées sont d’accord avec cette proposition), comme son étoffe de président (59%), élément sur lequel il se démarque logiquement. En revanche, le sondage est marqué par un chiffre frappant : seuls 36% des répondants affirment qu’il comprend les problèmes de la France et des Français, soit un score comparable à celui de Philippe Poutou sur cet item.

François Hollande, le challenger le mieux placé, s’il est en retard sur la question de « l’étoffe présidentielle » (38%, score comparable à celui de François Bayrou) émerge également par sa capacité à organiser un gouvernement avec son équipe (55%), cet élément le différenciant très nettement des autres challengers. Autre qualité reconnue : sa capacité à comprendre les problèmes de notre pays (56%), item sur lequel il est dépassé uniquement par François Bayrou. La crédibilité de son projet est évaluée au même niveau que celle du président sortant (44% contre 43%).

De son côté, François Bayrou fait office de trublion dans ces jugements : une excellente compréhension des problèmes (62%), une étoffe comparable à celle de François Hollande (39%), le projet le plus crédible de tous les candidats (47%), mais un score faible en matière d’équipe gouvernementale (24%).

Cet élément le rapproche plus de Jean-Luc Mélenchon (22%) et Marine Le Pen (23%). Ces deux candidats montrent pour leur part des similitudes intéressantes : même capacité à comprendre les problèmes (55% et 50%), même crédibilité perçue du projet (29% et 27%), étoffe présidentielle comparable (29% et 25%). De là à dire qu’ils sont en concurrence directe, il n’y a qu’un pas…

Enfin, les « petits candidats » se voient reconnaître un certain nombre de défauts par les électeurs potentiels et sont en retard sur l’ensemble des dimensions abordées. S’ils ont des spécificités (Nicolas Dupont-Aignan semble légèrement plus « présidentiable » que ses adversaires), ils semblent ne pas jouer dans la même catégorie que les favoris.