La preuve par Qd9 (qu'il faut lire le Chapeau de Mitterrand)

Par Ceciledequoide9
Bonjour Antoine
Bonjour Liliba, Daniel, Cuné, Céline, Stéphie, Jostein, Emeraude, Ys
Bonjour les zotres

J'avais déjà usé du procédé pour Le Chameau Sauvage de Philippe Jaenada que je continue à considérer comme un des romans cultes de la fin du 20e siècle (rien de moins) et je l'emploie à nouveau pour Le chapeau de Mitterrand que j'ai eu la chance (que dis-je, le privilège) de lire bien avant sa sortie, en tranches (frustrantes car il fallait attendre que l'auteur ait écrit la suite) et en format word. Je remercie Antoine Laurain pour sa confiance mais surtout pour l'enthousiasme que son roman a immédiatement suscité en moi et qui m'a fait tourner les pages de manière compulsive et ressentir un vrai manque quand elles le furent toutes (tournées).
J'ai trouvé l'idée de base génialissime (et je pèse mes mots) et j'ai retrouvé tous les ingrédients que j'avais adorés dans Fume et tue (il n'est plus à démontrer, je crois, que je suis (presque !) aussi accro à ce livre que le personnage l'est au tabac) : l'humour, l'élégance, la finesse du ton, la fluidité de l'écriture, les références musicales et culturelles de la fin du XXe siècle, etc.
Le sujet
Mitterrand dîne chez Lipp avec deux comparses et, à la fin de son repas, il oublie son chapeau qui est immédiatement récupéré par l'occupant de la table voisine. Contre toute attente, la vie de ce dernier va brusquement évoluer jusqu'à ce qu'il égare le chapeau à son tour...
Les éloges bloguesques

Chez Liliba
Pour l'humour délectable et le voyage dans le pays de sa jeunesse (argument pour les quadra)
Moi : Le fait que ce roman se déroule en France dans les années 80 (temps de ma folle jeunesse même si ma "maturité" l'est plus encore à bien des égards mais pas tous) est évidemment un argument de plus qui me fait l'aimer.
Chez Daniel
Pour l'habileté du récit et la balade nostalgico-culturelle dans les années 80 (attention, certains passages de l'évolution de l'intrigue sont révélés au milieu de la chronique)
Moi : Le name dropping (Basquiat, Farmer, etc.) et les références à l'air du temps sont efficaces et on se prend presque à regretter qu'il n'y en ait pas plus !
Chez Cuné
Pour la jolie idée de départ et les voyages qu'elle provoque
Moi : ça donne envie de fredonner du Desireless cuvée 1986 (Voyage voyage...)
Chez Céline
Pour les micro histoires variées et l'attachement aux personnages et aux situations.
Moi : C'est vrai que la mayonnaise prend avec les protagonistes, tou(te)s un peu gauches (mitterrandiennes ?) avant de se coiffer du célèbre couvre chef ! et de se prendre enfin en main de manière parfois inattendue et radicale. On se prend à imaginer ce qui serait advenu de soi si le dit chapeau était tombé entre les bonnes mains (les siennes... enfin les miennes quoi !)
Chez Stéphie
Pour la qualité de la structure et celle de l'écriture
Moi : un vrai page turner mine de rien !
Chez Jostein
Pour la plongée dans les émissions culte de la télé de l'époque et la satyre de la grande bourgeoisie de gauche qui n'a rien à envier à celle de droite.
Moi : c'est tout de même l'époque de "l'invention" de la gauche caviar !
Chez Emeraude
Pour l'agrément que procure cette lecture et le fait que l'auteur a habilement su faire rebondir l'intrigue (et donc l'intérêt du lecteur) en milieu de roman.
Moi : Il est vrai que la lecture de ce roman donne le sourire.
Chez Ysppadaden
Pour la fable et l'allégorie
Moi : Allez Gorie ! Allez Gorie ! (ok, je sors !)
Chez Antoine (l'auteur donc)
Parce que les hommages mérités pleuvent (Michel Field a dit dans Au Field de la nuit que c'était un de ses coups de coeur : la preuve ici) et que Le prix Landernau est décerné par des lecteurs/trices !
Moi : si ça pouvait faire que Fume et tue soit ENFIN édité en poche !
Conclusion
A lire de toute urgence et de préférence aux promesses et programmes électoraux qui polluent nos trottoirs, nos cerveaux et encombrent nos poubelles.