Alphonse Allais (1854-1905)

Par Dubruel

 Extraits de :

Alphonse Allais , Pensées, textes et anecdotes. (Le Cherche Midi éditeur -2000-)


De tout temps, l'or fut un facteur important pour la réussite de ce sport qui consiste à conquérir les dernières faveurs des personnes appartenant à un autre sexe que celui des messieurs.

Les gendarmes ont grand tort de malmener les criminels. Sans eux, ils n’existeraient pas.

Dieu n’a pas fait d’aliments bleus. Il a voulu réserver l’azur pour le firmament et les yeux de certaines femmes.

Les jambes permettent aux hommes de marcher et aux femmes de faire leur chemin.

Logique féminine : C’est quand on serre une dame de trop près…qu’elle trouve qu’on va trop loin.

L’heure où la nuit tombe, je suis pris d’une angoisse terrible. J’ai toujours peur qu’elle ne se casse quelque chose !

Le talent n’est rien sans la bonté, et le désir de faire plaisir aux gens.

Il était normand par sa mère et breton par un ami de son père.

Impossible de vous dire mon âge ; il change tout le temps !

L'homme est plein d’imperfections mais on ne peut que se montrer indulgent si l’on songe à l’époque où il fut créé.

Dire d’une personne qu’elle a un cœur d’or, ce n’est pas dire qu’elle a un cœur tendre, l’or étant un métal fort dur.

Les lois les plus élémentaires de l’hygiène vous commandent de mettre, quelques temps encore, une distance respectueuse entre ma botte et, monsieur, votre derrière.

Lorsqu’on n’aime pas quelqu’un, on dit communément qu’on ne peut pas le sentir. Or, dans le même cas, on dit également qu’on l’a dans le nez. Avoir quelqu’un dans le nez et ne pas pouvoir le sentir, c’est raide !

Le comble de la distraction : le matin, en se réveillant, ne pas penser à ouvrir les yeux.

Le comble de la politesse : s’asseoir sur son derrière et lui demander pardon.