C'est vendredi, c'est le bordel #112

Publié le 26 avril 2012 par Pagman

... Oui, c'est vendredi, c'est tout à fait le bordel et malgré ces deux faits d'une consternante banalité, je vous invite à méditer ces quelques lignes de Michel Tournier. Comme ça, bim, d'entrée. 

"Au cours des années qui avaient précédé l'explosion et la destruction de l'île civilisée, Robinson s'était efforcé d'apprendre l'anglais à Vendredi. Sa méthode était simple. Il lui montrait une marguerite et il lui disait : - Marguerite. Et Vendredi répétait : - Marguerite.

Et Robinson corrigeait sa prononciation défectueuse aussi souvent qu'il le fallait. Ensuite, il lui montrait un chevreau, un couteau, un perroquet, un rayon de soleil, un fromage, une loupe, une source, en prononçant lentement : -chevreau, couteau, perroquet, soleil, fromage, loupe, source. Et Vendredi répétait après lui, et répétait aussi longtemps que le mot ne se formait pas correctement dans sa bouche.

Lorsque la catastrophe s'était produite, Vendredi savait depuis longtemps assez d'anglais pour comprendre les ordres que lui donnait Robinson et nommer tous les objets utiles qui l'entouraient. Un jour cependant, Vendredi montra à Robinson une tache blanche qui palpitait dans l'herbe, et il lui dit : - Marguerite. - Oui, répondit Robinson, c'est une marguerite. Mais à peine avait-il prononcé ces mots que la marguerite battait des ailes et s'envolait. - Tu vois, dit-il aussitôt, nous nous sommes trompés. Ce n'était pas une marguerite, c'était un papillon. - Un papillon blanc, rétorqua Vendredi, c'est une marguerite qui vole."

Voilà, voilà, c'est vendredi, c'est la marguerite, c'est le bordel et commençons si vous le voulez bien par l'invention du siècle, et je pèse mes mots, le Finger Food Picks que l'on pourrait traduire en version française par Doigt Nourriture Pique mais c'est moins bandant.

Finis les doigts gras, les cure-dents tous pourris, le Finger Food Pick ravira vos amis grâce à ce doigt de fantaisie, ah ah ah, amusons-nous follement (à découvrir sur Amazon ici link et non, je ne suis pas payé pour ça et croyez bien que je le regrette).

Mais poursuivons dans la même veine, comme disait Sid Vicious, avec ces nourritures terrestres miniatures qui sièront parfaitement avec l'article ci-dessus et qui sont des réalisations de Shay Aaron et c'était important de le souligner.

Et quoi de mieux pour accompagner ce festin que ce plateau-repas de toute beauté, œuvre du collectif de designers Doiy Design et si vous voulez plus d'infos, ben, cherchez.

Bon, d'accord, je n'ai pas été gentil avec vous. Alors je me rattrape avec trois vidéos qui vont changer votre vie et vous faire gagner un temps précieux à dépenser en futilités et c'est ça qu'est bon. Aujourd'hui, vous allez apprendre comment peler un œuf dur et une pomme de terre en moins de dix secondes (chacun, hein) et comment enlever un tee-shirt en moins de 3 secondes. Imaginez le temps gagné pour votre vie future. C'est énorme.

Voilà, ça c'est fait aussi. Il me reste une pelle maligne imaginée par Kawamura Ganjavian et des crayons pour jouer aux dés pendant les réunions sans se faire gauler si vous n'êtes pas trop mauvais(es). Une création de Sebastian Vergne.

Et comme vous m'êtes toutes et tous (oui, je vous vois) sympathiques, je vous rajoute le taille-crayon qui va avec (trouvable sur Amazon ici link) et en sus, quatre magnifiques chaussettes à chaises et si vous les voulez, ça s'appelle "Flashdance Chair Socks Project". Courage, on est avec vous.

Bon allez, du pied au pied, il n'y a qu'un pas qu'un jour franchit allègrement Iain Blake pour nous offrir cette magnifique série de petits petons minéraux d'excellente facture.

Et sinon, si l'ami à qui j'ai prêté il y a fort, fort longtemps cette BD de Schulteiss tirée de textes de Bukowski veut bien me la rendre, ce serait sympa. Comme vous êtes tous là, je demande, ça ne coûte rien.


Ah oui, pour ceux qui ont des chienchiens (comme moi) et un jardin (pas comme moi), voici une invention vraiment pas con pour qu'ils aient de l'eau à satiété, le Doggie Fountain. Pour qu'ils gardent la patate, apprenez-leur la papatte et ils boiront à leur soif à tout moment. Même Roosevelt, pauvre Border-Collie avec des moignons à la place des pattes avant. Mais si ses maîtres on trouvé la solution pour qu'il coure à nouveau comme un grand fou qu'il est, pour le Doggie Fountain, va falloir bosser. Ah bah, pas de pattes, pas d'eau plate. C'est comme ça.

Mais poursuivons joyeusement par cette excellente citation de Bukowski portant un tee-shirt incongru pour lui : "I just stopped looking at a dreamgirl, i just wanted one that wasn't a nightmare", un magasin de guitare à faire défaillir mon little bro', celle de Bo Diddley (une Gretsch), un petit gars pas manchot sauf s'il continue à déconner avec le nounours au dessus de lui.

Poursuivons avec ces quelques vues de New York dans les années 50 par Todd Webb, par un parquet qui m'inspire, un trou qui m'attire (ce serait, paraît-il selon Patrice Dumas l'œuvre du Géant Vert qui aurait chié des Skittles mais rien n'est moins sûr car ce serait en fait plutôt la Morning Glory Pool dans le parc de Yellowstone) et par un tout jeune Aardvark qui vient de naître dans le parc animalier de Bush Gardens à Williamsburg en Virginie. L'Aardvark ou Oryctérope du Cap, appelé aussi cochon de terre, appelé aussi Jean-Pierre si on a envie, est un mammifère fourmilier qui joue un important rôle écologique avec la trépanation brutale et violente de fourmilières pour la seule raison que c'est vachement bon. Et comme ça, vous aurez appris quelque chose aujourd'hui et moi aussi.


Mais poursuivons par ces deux chaises hautes dont une plus que l'autre, ce Diplodocus en goguette, un petit Jackie Mittoo des familles qui ravira quelques amis de la rue Galvani, un chien qui sait ce que qu'est le vrai travail, un nudiste et un pas, des yeux dans le bouillon, une baleine gloutonne et Fat Freddy. Et forcément, son chat aussi.

S'il vous manque une case, ça tombe bien, en voici une pour vous. Mais ce n'est pas une raison pour abuser du Colgate Antiplax non plus et histoire de vous rappeler qu'ici c'est le bordel et mon blog et que je fais ce que je veux, je vous rajoute une vue de la Place Rouge en 1941, une tour diabolique que Long John Silver n'aurait pas renié, des toilettes qui filent la courante et une couverture de survie en cas de chute brutale.

Devil's Tower (ou Matho Tipila) dans le Wyoming.

Allez, quelques garçons en caleçons et filles en guenilles pour assouvir votre appétit de chair fraîche et on va pouvoir continuer à bordeliser tranquillement, comme un vendredi.

Charlotte Rampling à Londres en 1963, par Lewis Morley. Non, Lewis, ce n'est pas une invitation.

Christine Keeler. Nom bien choisi s'il en est.

La sublimissime Hope Chandler, en 1937.

La fmm dme mmmf tmm de mmmfff.

Ra(aaah Lovely)quel Welch.

Fran Jeffries qu'est pô môl ossi.

Virginia Grey. Oui, la femme de Earl.

Alicia Silverstone.

Et Georgia May Jagger, par Ellen Von Unwerth. Allez, hop, passons aux cadeaux des filles.

Des gars avec des biscottos.


Un Che trop chou.

Attention, fumer fuit.

Une histoire d'O.

Un Italo mégalo.

Trois Yo (spéciale dédicace Déo/Turcato/Masinienne).

Un Little Walter pour faire l'affaire.

Et David Ruffin. Bon, d'accord, il n'est pas beau mais qu'est-ce qu'il chante bien.

Je vous rajoute Lou Ferrigno car un bordel sans géant vert, ho ho ho, c'est ballot.

Et enfin, Fred Williamson (si vous avez vu Vigilante) qui nous montre son minou tout doux.

Passons si vous le voulez bien à un peu d'art hebdomadaire avec Sarah Von Sonsbeeck.

Et par ma découverte de la semaine car on ne peut pas avoir les yeux partout : Joel Morrison qui expose entre autre à la Gagosian Gallery qu'est pas du pipi de chat.

Je suis tombé sur le bordel de Justine Lowinger qu'est un beau bordel, salut Justine, alors le voici.

Une image de Karl Blossfeldt, Nigella Damascena Spinnenkopf, précisément, de 1932.

"Le pyrodon glaciaire" par Georges Hugnet en 1947-48, tiré de l'indispensable série "La vie amoureuse des spumifères".

Des feuilles éffeuillées avec délicatesse par Walter Mason (une maison de).

Une sculpture utile de Pietro Arosio. Juste une boite. Transparente. Et c'est tout.

Et un splendide tableau de Richard Philips qui, pour des raisons étranges, attira irrémédiablement la prunelle de mes yeux sur le velours multicolore de ses images mentales et qui lui aussi est à la Gagosian Gallery.

Il est temps désormais car ce bordel est bien fourni de passer aux célèbres Messages à Caractères Informatifs avec plein d'infos dedans. Ou pas. C'est selon. Ou pas.

Spéciale dédicace GG er AL.

... Machine.

Et voilà, c'est terminé pour cette semaine sauf pour les gloutons qui peuvent s'empiffrer les articles de la semaine comme Sandokan dans Un Tigre dans la moiteur. et Sandrine Boulet alias Sandrine Meatball is talking about her Red Stripe Van et peut-être le dernier épisode de Shark Ozzie dans L'Homme qui tua Liberty. et l'art burlesque de Lee, na. et c'est tout pour aujourd'hui. Mais n'oubliez pas avant de partir d'appuyer sur le chti bouton "J'aime" ci-dessous qui se sent tout seul et de mettre une jolie phrase de votre cru dans la fenêtre prévue à cet effet pour faire venir tout le monde au bordel, de Twitter ce bordel sur toute la Twittosphère, de partager ce bordel avec les moyens que vous voulez et tout ceci, si et seulement si vous l'avez apprécié. Sinon, non. Et vous pouvez vous abonner aussi. Bon vendredi, bon bordel et à la semaine prochaine.

Tous les bordels du Vendredi ne sont pas là mais sont ici :  Le Bordel du Vendredi