Werrason : 14 ans de règne sans partage

Publié le 09 mai 2012 par Africahit


 Cela fait 14 ans que Werrason est incontestablement la vedette de musique la plus populaire au pays. Un règne sans partage que seul, avant lui, Papa Wemba a su réaliser dans les années 70-80 sans franchir la barre de 10. 
Personne, à la séparation des « frangins » de Wenge Musica 4x4, en 1997, ne donnait beaucoup de chance à Werrason par rapport à JB Mpiana. 
Maigres, les tentatives de réconciliation 
Chacun deux a préféré regarder dans « sa » direction. Wenge Musica, un groupe de jeunes de Bandalungwa, qui aura marqué la musique de la R-dC à partir des années 80; représentait un symbole fort. 
D’autant plus que la musique actuelle évolue sans doute sous le label de Wenge. Cet ensemble musical constitue, pour la plupart, une génération charnière entre les vieux succès et la musique Ndombolo. 
Wenge, c est un esprit, un mode de vie à la philosophie de la SAPE (société des ambianceurs et des personnes élégantes) inventée par Papa Wemba, les « Anges adorables » ont ajouté celle de belles voitures (Wenge Socimat - le concessionnaire des Mercedes -), celle de nicher à Ma Campagne ou Mont Fleuri, le Neuilly de Kinshasa, Les des sont jetés. 
En 1997, la grande question a été: qui va incarner cet esprit ? A l’époque de la splendeur de Wenge Musica (80-90), ces jeunes garçons de Bandal se présentaient en public comme des « frères d’une même famille » Wenge, ce fut une époque, celle des BCBG. 
Et Werrason et JB Mpiana demeurent les icônes de cette génération sortie de nulle part au grand dam des aînés de Zaïko Langa Langa, Viva la Musica, Empire Bakuba et Victoria Eleison. 
Mais de deux, qui allait vraiment incarner le clan Wenge ? Bien des bookmakers n’ont pas hésité à pronostiquer en faveur de JB Mpiana qui a rallié à sa cause le gros de la troupe et pas de moindre. Alain Makaba, Blaise Bula, Alain Mpela, Tutu Calugi, Burkina Faso et les autres. Tandis que Werrason s’est retrouvé avec Didier Masela et Adolphe Dominguez, auxquels se sont joints Jus d’Eté Mulopwe Ferre Gola, Bill Kalonji, Celeo Schrarnme, Kabosse, Didier Lacoste, Serge Mabiala, etc. 
La « polémique » dans la musique de R-dC née de la dislocation de Wenge Musica et ravivée par le phénomène « Plein » (affluence dans les concerts) va servir de déclic. Et contre toute attente, Werrason se révèle « one man show » à l’instar d’un certain Gaby Lita Bembo et plébiscité pop star, comme un certain Papa Wemba avant lui. 
Plus que les âmes, JB Mpiana et Werrason vont poursuivre leur lutte de leadership en allant à la conquête de grandes salles et des stades au pays et à travers l’Europe Olympia, Zénith Bercy, LSC, Elysée Montmatre... Et depuis 14 ans, Werrason règne sans partage sur la musique r-dcongolaise. 
Alain Makaba, Blaise Bula, Alain Mpela, Tutu Calugi, Burkina Faso et les autres. Tandis que Werrason s’est retrouvé avec Didier Masela et Adolphe Dominguez, auxquels se sont joints Jus d’été Mulopwe, Ferre Gola, Bill Kalonji, Céléo Schramme, Kabosse, Didier Lacoste, Serge Mabiala, etc. La « polémique » dans la musique de R-dC née de la dislocation de Wenge Musica et ravivée par le phénomène « Plein » (affluence dans les concerts) va servir de déclic. Et contre toute attente, Werrason se révèle « one man show » à l’instar d’un certain Gaby Lita Bembo et plébiscité pop star comme un certain Papa Wemba avant lui. Plus que les aînés, JB Mpiana et Werrason vont poursuivre leur lutte de leadership en allant à la conquête des grandes salles et des stades au pays et a travers l’Europe: Olympia, Zénith, Bercy, LSC, Elysée Mont Marthe... 
Et depuis 14 ans, Werrason règne sans partage sur la musique r-d.congolaise comme l’artiste le plus populaire. Le statut de pop star nationale, il le doit a son ingéniosité sur le podium. Avant lui, il n’y a eu que Gaby Lita Bembo Libek qui était considéré comme une machine de scène. A plusieurs reprises, Werrason a fait la démonstration de sa force. 
Son premier concert au Zénith de Paris est un haut fait d’armes. Mais le double concert dans la mémé salle parisienne, en mars 2010, l’aura été davantage. Jamais, auparavant, Werrason n’avait commenté un événement dont il était au centre comme il l’a fait pour ce double Zénith. 
« Tant qu’il n’y aura pas un spectacle Werrason et 13 Mpiana, le Roi de la forêt sera toujours la pop star », tranche un bookmaker. Un projet avait été mis en route en 2007 à l’initiative d’une entreprise brassicole de la place qui a sous son giron (sponsoring) les deux anciens compagnons dans Wenge Musica. Mais pour des raisons d’ « ordre public » évoquées par les autorités deKinshasa, ce concert jumelé « fara-fara » (phare à phare) avec Werrason et JB Mpiana prévu le 29 décembre 2007 au stade des Martyrs a fait flop. 
Pour nombre de Kinois cet événement s’il a lieu sera un des faits les plus marquants en musique de R-Dc. 
Malgré la montée en puissance de Fally Ipupa et Ferre Gola qui incarnent désormais le leadership de la musique r-dcongolaise au pays voire à l’étranger, Werrason reste le champion toutes catégories. 
Ses concerts sont dansants à souhait « Nous jouons de la musique pour faire plaisir a nos fans mais aussi à tous les mélomanes », soulignent les Werra boys. 
Comme « Sous sol », comme « Alerte générale », comme « Temps présent », « Techno Malewa, volumes I et II» est une révolution déclarée Werrason dont la rage de vaincre est toujours intacte chez lui c’est d ailleurs ce que le journaliste Fostino Ntumba dit dans son livre consacré au leader de Wenge MM « Werrason La rage de vaincre » présenté le 25 octobre 2010, au Centre Wallonie- Bruxelles de Kinshasa
«Techno Malewa suite et fin » a été lancé en prévision de la double production de Werrason et son groupe à l’Olympia de Paris, initialement prévu en décembre 2010. Mais à cette époque les groupes de musique ont dérogé à la tradition qu’ils se produisent en Europe pendant la période des fêtes de fin d’année. 
Depuis l’affaire Wazekwa en Belgique, condamné avec sursis à 2 ans de prison pour trafic d’êtres humains (immigration clandestine) sous le couvert des activités musicales, les chancelleries occidentales ont indexé les musiciens et les sportifs dans l’octroi des visas. 
A cela se sont ajoutées les menaces et intimidations des « Combattants Bana Congo ». 
Par le passé, JB Mpiana qui n’est pas n’importe qui dans le monde du show biz rdcongolais et l’un des chanteurs les plus populaires du pays, n’avait plus mis les pieds pendant quatre ans en Europe pour cause du « Phénomène Ngulu ». 
Cette pratique qui consiste, pour les patrons des groupes musicaux rdcongolais à faire voyager sur le vieux continent, des candidats à l’immigration, payant jusqu’à 4000 euros, sous le couvert de leurs activités musicales Nyoka Longo s’est retrouvé en prison à Bruxelles et Papa Wemba à Paris à la suite de l’affaire « Ngulu ». 
Il semble que depuis une dizaine d’années, les musiciens de la R-dC sont sous surveillance. Tous seraient indexés. D’où la crainte qui s’empare de certains d’entre eux. Crainte de se voir rattraper par la justice il n’ y a que Fally Ipupa et Werrason qui sont désormais plus à l’international. 
Werrason qui en a été victime en 2010 et 2011 sensibilise ses pairs à propos des Bana Congo qui s’illustrent en Europe en sabotant les productions des musiciens vivant au pays. 
Lors de sa tournée euro- américaine plutôt mouvementée par le fait de fameux « Combattants », ces Congolais de la diaspora connus pour leur extrémisme et leur hostilité au pouvoir en place en R-dC, le leader de Wenge MM avait promis d’organiser dès son retour à Kinshasa, une marche géante dans le cadre de protestation contre les violences faites à la femme dans la partie orientale du pays. 
L’initiative avait séduit ceux qui avaient juré de lut mener la vie dure et de l’empêcher de jouer en Europe et au Canada. 
Alain Diavita/Le Soft