Que faire maintenant?

Publié le 11 mai 2012 par Spartac
Difficile de trouver l'inspiration en cette semaine post présidentielle. Après la tension  accumulée et entretenue par des médias (quoique la logique latine devrait exiger que l'on parle de medium) soucieux de préserver un suspense inexistant, aux partisans jouant à se faire peur pour les uns, aux autres se rattachant à un espoir vain, cette semaine fut nettement plus calme.
Apaisée même serait le mot, comparée à l'effervescence de la campagne et du quinquennat écoulé. Du coup, pour un internaute oisif, plus d'information mise à jour en instantané, plus de bouillis de déclarations à l'emporte pièce sur twitter.
Alors revenir à une vie normale, pourquoi pas après tout? Mais l'oisiveté qui succède aux périodes d'effervescence apparaît d'un coup bien fade. Heureusement, il reste des occasions de se réjouir, et de se manifester, par la bonne grâce d'une actualité qui ne s'arrête jamais.

Un bar qui fit parler

Prenons le cas de Julien Dray par exemple. Lui qui a égayé la fin de la campagne par la célébration de son anniversaire rue Saint Denis dans un ancien sex shop, devenu bar, sobrement nommé "J'ose". Il fallait oser en effet, tout comme d'y inviter DSK... Cela lui a valu l'exclusion de la célébration de la victoire de François Hollande, et devrait le voir prendre du recul avec le PS. Dure période pour celui qui fit un malaise cardiaque récemment après une réunion de campagne ou il fut contesté, et dont on se souviendra comme de celui qui fit son possible pour discréditer son ami François Hollande... A ce niveau d'imbécillité, on en vient a se demander tout de même s'il en mesurait la portée, ou si simplement il travaillait a la perte de son camp. et donc en se faisant exclure de la fête de victoire il s'octroit sans nul doute la palme de la connerie de campagne.

Joie d'un acte manqué

On se demandait aussi ce que l'on allait devenir sans Nadine Morano. mais celle-ci dans l'outrance à fort heureusement été secondée par la maire d'Aix en Provence, auteur d'attaque en piquée sur le physique du président dont elle conteste la légitimité, jusqu'en déposer un recours devant le Conseil Constitutionnel. Voila un refus d'accepter la réalité qui tend vers le déni. Bon cela pas de quoi surprendre de la part d'une proche de la Droite Populaire, dont le parcours fut émaillé de divers épisodes troubles dont sa fiche wilkipedia en offre un panel éloquent. Primée elle peut l'être sans doute pour sa mauvaise foi éhontée.
A part ça donc, plus grand chose à se mettre sous la dent. L'UMP prépare ses plans de bataille pour les législatives, faisant preuve d'un optimisme qui montre que méthode Coué et Coppé se rapprochent, même si les règlements de compte se profilent, une fois les législatives perdues. la ligne est calquée sur celle du président sorti, pas de surprise en perspectives. Il reste bien Jean-Luc Melenchon bien décidé à bouter la Marine des faubourgs d'Hénin Beaumont. Voila un parachutage probable qui fait jaser, bien que l'on puisse le considérer comme le seul pari pour lui digne d'intérêt. Une marque de conviction s'il en est qui pourra prouver qu'il aura été le seul sans doute à manifester de la continuité dans une lutte contre l'autre Front.
A la tempête succède l'accalmie, qui pourrait ne pas être de courte durée, considérant les échéances qui attendent le nouveau président, l'Allemagne au menu notamment. Mais un peu de repos ne sera pas de trop, l'euro de foot se rapproche aussi, et les français lassés de politique pourrait bien s'en retourner a la balle ronde. Pour le coup c'est aussi l'occasion d'espacer les articles et de souffler aussi, sauf à penser que la campagne législative soit plus intense. Et en y réfléchissant, ne plus écrire sur un clavier anglais pour un moment sera un soulagement! D'ici là Nicolas sarkozy aura bien rejoint le Conseil Constitutionnel qu'il abreuvera sans le moindre doute de sa plus grande probité...