Mieux climatiser les bâtiments commerciaux

Publié le 14 mai 2012 par Pwrlovers @pwrlovers

Aux Etats-Unis, la facture de climatisation des bâtiments commerciaux est un gouffre. En cause : la mauvaise qualité des équipements. Pour un bureau situé à San Francisco, quelques investissements judicieux suffiraient à diminuer la facture d’énergie de 67 %.

C’est le résultat le plus spectaculaire d’une étude menée par le Pacific Northwest National Laboratory. Les gains ne seraient pas les mêmes pour tous, ils dépendent du climat local. Dans les régions chaudes, comme la Californie, une source de gaspillage importante est tout simplement… les ventilateurs !

Tous les bâtiments sont équipés de ces ventilateurs qui brassent l’air chaud pour plus de confort, et qui le dirigent vers l’extérieur. Mais leur régime est fixe. Dans beaucoup de cas, ils tournent à fond, alors que la température de confort est déjà atteinte. Et ce faisant, leurs moteurs électriques augmentent la température intérieure de façon inutile. Ils génèrent eux-même les calories qu’ils devront mettre dehors !

En revanche, dans les climats froids comme en Alaska, c’est la ventilation des locaux qui peut être mal réglée. Alors même que le degré d’hydrométrie de l’air intérieur est correct, les VMC continuent de rejeter l’air l’intérieur vers l’extérieur, avec les précieuses calories qui valent de l’or dans cette région reculée.

Les HVAC : heating, ventilation and air conditioning

Le rapport recommande l’installation généralisée à moyen terme d’une nouvelle génération d’équipements de climatisation (les HVAC pour « heating, ventilation and air conditioning »), qu’on trouve sur tous les toits des bâtiments tertiaires, et d’une amélioration de la maintenance de ces appareils. Il s’agit tout simplement d’utiliser des systèmes de capteurs pour moduler le régime des appareils en fonction du confort des utilisateurs.

En faisant tourner leurs ordinateurs, les auteurs ont étudié une quinzaine de scénarios pour arriver aux meilleures recommandations pour les plus grandes villes américaines. Ils ont également distingué le cas des petits bureaux, des petits magasins isolés, des grands magasins ou encore des supermarchés de 15 000 mètres carrés ou plus. Leurs résultats sont exprimés en mégawatts, mais aussi en dollars économisés sur la facture d’électricité et de gaz, afin de convaincre les gérants des magasins du retour sur investissement. La rentabilité est attendue en quelques années, de trois à cinq ans selon les cas.

Bien entendu, les chercheurs se sont aussi intéressés à l’amélioration du bilan carbone. Si seulement 50 % des bâtiments commerciaux s’équipaient correctement, les États-Unis pourraient fermer 16 centrales au charbon de 200 mégawatts ! L’équivalent de plus de 3 centrales nucléaires !

 
Remonter à la source :

Energy Savings and Economics of Advanced Control Strategies for Packaged Air-Conditioning Units with Gas Heat